Le maire Lavoie démissionne de Chambly

Denis Lavoie démissionne de son poste de maire de Chambly et évoque des raisons de santé. Rappelons que la Ville sous tutelle est sous les feux des projecteurs depuis le début de son quatrième mandat.
Il n’aura pas fini son quatrième mandat à la tête de la Ville de Chambly. Certains évoquent qu’il est rattrapé par les affaires qui planent sur la Ville, lui, de son côté, indique seulement des problèmes de santé. « Le verdict de mon médecin est sans appel. Même si ma tête veut suivre, mon corps ne le peut plus. On ne m’a plus donné le choix de me préserver. »
Sa démission prendra effet le 7 mai.
Plusieurs personnes avaient indiqué au journal la semaine dernière que Denis Lavoie était sorti de l’hôtel de ville avec des boîtes sous le bras. Le magistrat, dans une communication plus tôt ce matin, a confirmé qu’il avait fait ses cartons depuis déjà plusieurs jours.
Il indique au journal ne pas vouloir devenir « une belle-mère » et commenter l’actualité. « Ce que j’ai vécu, je ne le ferai pas vivre à d’autres. Je suis fier de ce que j’ai accompli à Chambly, qui est une des Villes les mieux gérées. »
Il indique qu’il quitte non seulement la vie politique, mais également la vie « économique. Je ne vais pas faire du droit demain matin. J’ai négocié trop longtemps avec ma santé, aujourd’hui, je n’ai plus le choix. » Rappelons que le maire a reçu un diagnostic de cancer de la gorge en 2009. Il en subit des répercussions occasionnellement. Il avait déjà révélé au journal que tous les deux ans, on lui découvrait une masse non cancéreuse et qu’on l’opérait.

« Je suis fier de ce que j’ai accompli à Chambly, qui est une des Villes les mieux gérées. » – Denis Lavoie

Plusieurs enquêtes
L’ancien maire tient à préciser que les enquêtes de la Commission municipale du Québec ou encore de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) n’ont rien à voir avec sa décision.
Le dernier mandat de M. Lavoie avait bien mal commencé : des mises en demeure contre des citoyens pour des propos jugés diffamatoires par les membres de son parti Action Chambly et par deux conseillers indépendants; l’interdiction aux citoyens, puis aux journalistes, de filmer les séances du conseil municipal, avant de se rétracter; la démolition de la maison Boileau, une maison ancestrale très connue à Chambly; l’émission Enquête de Radio-Canada dévoilant un maire qui s’en prenait à un entraîneur de soccer; une relation amoureuse avec la directrice générale adjointe et trésorière de la Ville Annie Nepton, puis les enquêtes de la CMQ; la perquisition de l’UPAC et la mise sous tutelle.
Il n’y avait pas une semaine, depuis les dernières élections, sans rebondissement.
Aujourd’hui, les enquêtes de la CMQ se poursuivent, même si le maire a quitté ses fonctions. Il devra répondre de dépenses faites avec les cartes de crédit de la Ville, que les tuteurs considèrent comme inappropriées.
Les trois élus d’Action Chambly, toujours en poste, qui ont boycotté les séances du conseil municipal du 2 et 3 avril à Chambly, devront eux aussi rendre des comptes auprès de la Commission d’enquête de la CMQ qui a indiqué au Journal hier qu’elle lançait une procédure contre les trois conseillers.