Le kung-fu à leur rythme
Quatre Chamblyens se sont illustrés lors du récent Open international de Québec de kung-fu. Une performance loin d’être anodine, selon l’instructeur-chef Marcel Desrosiers.
Quatre Chamblyens sur les podiums du Québec Open de kung-fu. Une performance incroyable dont se réjouit l’instructeur-chef Marcel Desrosiers. « Je suis content, mais pas surpris par de tels résultats. Si je propose un tournoi à un combattant, c’est que je sais qu’il peut performer. »
Guillaume Raymond s’est classé premier de sa catégorie, tout comme Daphné Comtois, qui participait à sa première compétition. Louis-Philippe Raymond est monté sur la troisième marche du podium en catégorie mains nues et armé, alors que Julie Choquette a fini deuxième. Tous ont démarré le kung-fu en septembre! « Ils travaillent beaucoup, poursuit l’instructeur. On ne veut pas être trop nombreux lors des séances afin de pouvoir consacrer du temps à chacun. Le kung-fu est un art difficile à maîtriser, cela demande beaucoup de pratique. »
Si les jeunes font de la compétition, Marcel Desrosiers n’impose pas de limite d’âge en dispensant ses cours. « Certains de mes élèves ont 68 ans! L’objectif est de faire progresser les gens. On va juste vous demander de faire un effort. On ne se compare pas aux autres, juste à soi-même. Et ensuite, on observera le cheminement. »
Pour progresser justement dans le kung-fu, le combattant devra faire preuve d’aptitudes mentales. « C’est pour cela que cette discipline améliore les performances scolaires, poursuit Marcel Desrosiers. Elle demande beaucoup de concentration et une attitude correcte. Les parents observent leurs enfants et constatent l’évolution. Si vous menez une vie de débauche, vous n’y réussirez pas. C’est pour cela que, pour certains, nous commençons par le kickboxing pour s’en aller tranquillement vers le kung-fu. »
Développer ce sport
Aujourd’hui âgé de 68 ans, Marcel Desrosiers a créé l’école de kung-fu à Chambly. « Cela fait 60 ans que je pratique les arts martiaux, explique-t-il. J’étais ceinture noire deuxième dan de karaté. Avec une équipe de combattants, nous sommes partis en stage dans le Colorado, dans une école traditionnelle de kung-fu. Cela remonte à bien longtemps. À notre retour, nous avons ouvert une école à Trois-Rivières. Nous faisions les trajets de Chambly jusque là-bas pour développer ce sport. Le kung-fu est très utile pour développer l’assurance en soi, l’encouragement et la motivation. »