Chambly : le déneigement face aux aléas du climat

L’hiver est déjà à nos portes et comme à l’accoutumée, les municipalités s’y préparent, mais surtout elles s’adaptent aux aléas d’une météo de plus en capricieuse.
Afin de parer aux risques que peut constituer le verglas pour les piétons sur les trottoirs, la Ville de Chambly s’est dotée d’un croque-glace.
Ce nouvel équipement s’ajoute à la location d’une deuxième niveleuse. Michel Potvin, directeur des Travaux publics de Chambly, va essayer cette saison de modifier les interventions de déneigement. « Ce que je vais faire cette année avec la nouvelle niveleuse et le croque-glace, c’est de pouvoir diminuer un peu la quantité de sel que je vais mettre sur les chaussées. À Chambly, on en met 1 000 tonnes chaque saison. »
Michel Potvin explique que « les deux équipements vont devoir se promener d’un secteur à l’autre, car normalement chaque équipement est assigné à un parcours de déneigement. L’ajout d’une niveleuse va servir à enlever la glace dans une route qui a été déneigée. Or, une déneigeuse, c’est seulement le poids de la lame en avant qui s’appuie au niveau du sol et qui gratte, ce qui pousse la neige, mais elle est incapable de déglacer. Si on met un peu de poids sur la lame, on va pouvoir casser la glace ».

« Ce que je vais faire cette année avec la nouvelle niveleuse et le croque-glace, c’est de pouvoir diminuer un peu la quantité de sel que je vais mettre sur les chaussées. À Chambly, on en met 1 000 tonnes chaque saison. » – Michel Potvin

L’efficacité de l’abrasif et l’environnement

Si la saison hivernale 2018-2019 risque d’être semblable à celle de l’an dernier où il y avait un cocktail de neige abondante, de pluie, de verglas, et de grêle, le déneigement peut constituer tout un casse-tête pour les villes.
« Les gens veulent avoir de l’abrasif partout, mais l’abrasif a besoin de travailler, illustre à juste titre le directeur. Un grain de sel va faire un petit rond, va se transformer en saumure et si par exemple, il fait -5, la glace va fondre autour de lui pourvu que la saumure soit assez salée pour continuer à fondre. À partir du moment où il n’est plus actif, il va continuer à geler. À un certain moment, ça prend jusqu’à trois à quatre fois à mettre de l’abrasif, mais quand il rentre en contact avec la glace, il percole et on le perd. »
Michel Potvin précise par ailleurs que l’utilisation de la petite pierre a aussi ses limites puisque les véhicules finissent pas la déplacer sur les bords des routes. Il assure toutefois que la sécurité sera toujours la priorité dans les interventions.
Certes, l’objectif de l’expérience pour réduire l’utilisation de l’abrasif s’inscrit dans la volonté de promouvoir la protection de l’environnement, car, fait remarquer le directeur des travaux publics, cette matière finit par se retrouver dans le bassin en plus d’être corrosive.

L’équipe est prête

Une partie de la vingtaine d’employés cols-bleus aura à s’initier à l’utilisation du croque-glace ainsi qu’à celle de la niveleuse. Michel Potvin mentionne que les opérateurs de la machinerie ont eu une formation et ont déjà acquis une expérience au fil des ans.
« Aussitôt qu’on termine la saison d’hiver au printemps, explique le directeur, on fait la vérification de la machinerie avant de la placer. On est toujours prêts. »
Au moment du passage du Journal mardi 13 novembre, Michel Potvin indiquait qu’il était en train de terminer les ajustements des parcours de chacune des équipes d’employés, en raison, entre autres, du départ pour la retraite de certains d’entre eux.
Rappelons que le budget de la Ville de Chambly est d’environ 1 million de dollars, dont 140 000 $ sont réservés à l’achat d’abrasif.