L’avenue Bourgogne sera prolongée
CHAMBLY. Le registre n’étant pas atteint pour s’opposer au prolongement de l’avenue Bourgogne, le projet ira de l’avant.
Le dépôt du certificat du registre pour le règlement d’emprunt décrétant une dépense et un emprunt de près d’un million de dollars afin d’acquérir les terrains pour permettre le prolongement de l’avenue Bourgogne à Chambly s’est fait lors de la dernière séance du conseil municipal, alors que le registre ouvert au citoyen n’avait pas atteint les 2 199 signatures pour freiner le projet.
Le prolongement de l’avenue de Bourgogne aura lieu malgré ses détracteurs qui n’ont pas réussi à se mobiliser comme ils l’avaient fait en février en refusant avec 2 450 signatures le plan d’urbanisme que proposait alors Chambly.
Le Mouvement citoyen de Chambly (MCC) demande désormais à la Ville de s’asseoir avec les citoyens pour parler de l’évolution du dossier. « Quelque 1 791 citoyens se sont déplacés afin de manifester leur désaccord face aux enjeux que représentent le carrefour Daigneault-Bourgogne, le développement de l’ancien golf et la conservation d’un milieu naturel au sein de la ville. Même si le nombre requis de signatures pour forcer la tenue d’un référendum n’a pas été atteint, il reste significatif », indique le MCC dans un communiqué.
Pour le maire de Chambly, Denis Lavoie, il est désormais posible d’aller de l’avant dans le processus. « Il n’y a plus d’entrave particulière à l’achat des lots considérés. Les travaux devraient commencer après l’octroit à la Ville par le ministère de l’Environnement d’un Certificat d’autorisation. Nous sommes tributaire de la réponse du ministère pour débuter les travaux qui risquent de ne pas se faire en 2018 », précise M. Lavoie.
Le projet
En 2017, la Ville de Chambly a déposé au ministère des Transports du Québec (MTQ) un projet proposant le prolongement de l’avenue Bourgogne jusqu’à la rue Daigneault, ainsi que le réaménagement de l’intersection Bourgogne-Laforce-De Périgny avec un carrefour giratoire. Ce dossier a été déposé dans le cadre de l’étude de l’élargissement de la route 112.
Selon la Ville, ce nouveau concept permettrait une importante amélioration de la fluidité de la circulation locale de même qu’un transit plus rapide vers l’extérieur du territoire de Chambly, tout en améliorant la sécurité des automobilistes circulant dans ce secteur. Il contribuerait également à diminuer le nombre de véhicules qui utilisent des rues comme Georges-Pépin, Saint-Pierre et Martel.
Le coût de cette reconfiguration autour de l’avenue Bourgogne est estimé à 3,1 millions de dollars, dont environ 700 000 $ seraient défrayés par la Ville de Chambly.
Les inquiétudes
Le MCC pense que le prolongement de la rue Bourgogne laissera la porte ouverte « au plus grand projet de développement résidentiel à Chambly » et entraînera la « destruction définitive » du milieu naturel de l’ancien golf ainsi que la mise en valeur d’un parc nature, la Ville affirme que les travaux ne sont destinés qu’à la diminution du trafic sur la route 112.
Le directeur du Service de la planification et du développement du territoire de la Ville, Jean-François Anclair indiquait même en entretien avec TVRS que « la Ville a déjà tenu une consultation publique en 2016 pour sonder les citoyens sur un éventuel projet résidentiel dans ce secteur et il avait été refusé par la plupart des gens. Par ailleurs, le golf est zoné comme récréatif et ce règlement d’emprunt ne vise absolument pas à changer ce zonage pour du résidentiel. » Il indique d’autre part que « le parc nature sur le site de l’ancien golf n’est pas compromis. »
M. Lavoie confirme confirme au Journal qu’un projet résidentiel dans le secteur ou d’un centre commercial n’est pas à l’ordre du jour.