Larose et Nepton contestent la décision de la CMQ

L’ancien directeur général de la Ville de Chambly, Michel Larose, et son adjointe, Annie Nepton, contestent au Tribunal administratif du travail la décision de la Commission municipale du Québec et des tuteurs de les avoir congédiés en juin.

Maître Denis Michaud, tuteur, en a fait l’annonce lors de son bilan de la tutelle présenté aux citoyens le 7 novembre.

Le tuteur a indiqué que le dossier de M. Larose avait commencé à être entendu et qu’il avait témoigné durant une journée complète pour expliquer les motifs du congédiement. « Quand on a pris la décision, on l’a prise dans l’intérêt de la Ville de Chambly. Je vais assumer la décision qu’on a prise jusqu’au bout », a-t-il dit.

Si M. Larose et Mme Nepton obtiennent raison, c’est la Ville qui devra les dédommager ou les réintégrer dans leurs fonctions.

La mairesse Alexandra Labbé a souligné que la Ville avait un « excellent avocat » au dossier avec Joël Mercier.

Les motifs de congédiement

M. Larose avait été congédié puisque le Tribunal administratif du travail avait exigé en mai de réintégrer Jean Lacroix dans ses fonctions de directeur général. Ce dernier avait été congédié en 2013. Le juge a conclu que son congédiement n’était pas approprié puisqu’il avait été justifié parce que M. Lacroix avait collaboré avec des enquêteurs de la Commission Charbonneau. M. Lacroix est en arrêt de maladie depuis la fin août.

« Quand on a pris la décision, on l’a prise dans l’intérêt de la Ville de Chambly. Je vais assumer la décision qu’on a prise jusqu’au bout.» – Denis Michaud

La CMQ a également soulevé le fait que M. Larose avait utilisé les cartes de crédit de la Ville de façon inadéquate.

Du côté de Mme Nepton, la CMQ avait évoqué différentes pratiques inappropriées pour justifier son licenciement. « L’utilisation d’une carte de crédit et d’une voiture de la Ville à des fins personnelles, la gestion contractuelle entourant le Pôle culturel de Chambly ainsi qu’un comportement général jugé autoritaire, intimidant et harcelant à l’endroit du personnel de la Ville ». Dans la résolution adoptée par la CMQ, on ajoute également qu’elle a posé « une intervention favorisant une firme pour l’adjudication d’un contrat ».

À l’époque, la porte-parole de la CMQ avait indiqué au Journal que Mme Nepton avait présenté son point de vue et ses explications par écrit.

« Après l’avoir analysé, les tuteurs ont maintenu leurs reproches », avait affirmé Isabelle Rivoal.