La sécurité, une priorité pour éviter les accidents

Cette année, si le tableau des noyades au Québec est inquiétant, la région ne dénombre aucun incident malheureux pour l’instant.

La Société de sauvetage dénombrait 31 noyades en date du 9 juillet, comparativement à 23 à pareille date l’an dernier. Fait à noter, la saison a commencé près d’un mois plus tard cette année. De ce nombre, la majorité est survenue sur un cours d’eau.

Cette année, le niveau de l’eau est plus élevé qu’à la normale sur les différents cours d’eau, en rendant certains plus dangereux. La rivière Richelieu et le bassin de Chambly ne font pas exception. Luc Martel, agent de programmation sport et plein air à la Ville de Chambly, gestionnaire du Centre nautique Gervais-Désourdy, mentionne toutefois qu’un niveau d’eau plus haut favorise l’accès aux divers plans d’eau.

Marcel Comiré, directeur général du COVABAR, souligne que « ça fait plus de vagues et accentue l’érosion des berges ».

La prudence est un élément important pour ceux qui font la location d’embarcations sur le bassin de Chambly. Richard Verronneau, propriétaire de Location moto-marine sport Chambly, se réjouit qu’il n’y ait pas eu d’incident grave avec blessé depuis cinq ans. « Quelqu’un qui fait une manœuvre inadéquate, on n’en a pas vu depuis cinq ans », soutient-il.

Présence policière

La présence régulière des policiers de la Régie intermunicipale de police sur le plan d’eau contribue à ce résultat, croit-il. « Les policiers passent tous les jours sur l’eau, même si cette eau est (de juridiction) fédérale. C’est primordial qu’ils y soient présents et actifs. Ça sécurise le monde et ça calme ceux qui voudraient faire des excès », estime-t-il.

« Quelqu’un qui fait une manœuvre inadéquate, on n’en a pas vu depuis cinq ans » – Richard Verronneau

M. Verronneau et M. Comiré soutiennent que les familles et les personnes qui veulent passer du bon temps sur le bassin n’apprécient pas nécessairement que des bateaux circulent à toute vitesse autour d’eux. « Ce n’est pas le fleuve, où c’est large pour faire de la vitesse », ajoute M. Comiré.

Éric Boulianne, porte-parole de la Régie, confirme qu’il n’y a pas eu d’incident depuis le début de la saison, en précisant qu’elle en est encore au début. Il assure que les patrouilleurs font régulièrement des vérifications de routine et de la sensibilisation.

Le DG de COVABAR souligne que des députés fédéraux tentent de donner plus de pouvoir aux policiers pour qu’ils puissent émettre des contraventions pour la vitesse.

Notions de sécurité

Avant de quitter à bord d’une embarcation, tous les clients reçoivent des instructions de sécurité. « Même si c’est la dixième fois qu’ils viennent dans l’année, on leur répète l’essentiel », soutient M. Verroneau. Même chose au Centre nautique Désourdy.

Parmi les informations, M. Verronneau indique que la première à être donnée concerne l’absence de frein. « Peu importe l’embarcation, qu’elle soit à moteur ou non, il n’y a aucun frein. On ralentit, on n’arrête pas rapidement. C’est important de se tenir loin des autres », dit-il.

Autant chez Location moto-marine sport Chambly qu’au Centre nautique Gervais-Désourdy, toutes les embarcations sont munies d’articles de sécurité tels sifflet, cordes et lampe.

Au Centre nautique, M. Martel souligne qu’un autocollant avec le numéro de téléphone du commerce est apposé sur les embarcations. Les personnes en détresse peuvent ainsi les joindre pour obtenir du secours. Une surveillance par longue-vue et une autre en bateau sont effectuées. De plus, le Service de sécurité incendie de Chambly y a amarré un bateau, prêt à porter secours au besoin.

Si la température n’est pas favorable, certaines embarcations, et parfois l’ensemble de celles-ci, ne sont pas disponibles à la location.

Port de la veste de flottaison

Dans les deux centres de location, le port de la veste de flottaison, de la bonne grandeur et ajustée, est obligatoire pour quitter le quai.

Selon la Société de sauvetage, la majorité des noyades auraient pu être évitées si la veste de flottaison avait été portée. « Chaque année, il se produit près de 125 décès tragiques et évitables liés à la navigation au Canada. Seulement 12,5 % des victimes portaient correctement leur gilet de sauvetage. Même les navigateurs experts ne sont pas à l’abri d’une chute accidentelle dans l’eau : porter un VFI peut sauver la vie », peut-on lire sur le site de l’organisme.

Endroits restreints

Le COVABAR protège certains endroits dans le Richelieu qui sont des frayères pour les chevaliers cuivrés, une espèce de poisson en voie de disparition. Selon M. Comiré, il en existe deux dans le Richelieu et ce sont les seuls endroits où l’on retrouve cette espèce au Québec.

Sécurités sur un plan d’eau

  • Les enfants âgés de 1 à 14 ans représentent 10 % des décès, tandis que les hommes en représentent 80 %.
  • La puissance des courants ne doit pas être sous-estimée. En eau libre, les plaisanciers, les baigneurs et les pataugeurs qui la sous-estiment peuvent se faire emporter en un instant.
  • Il est recommandé de prendre garde aux courants ainsi qu’à la température et à la profondeur de l’eau lorsqu’on nage en eau libre.
  • On recommande de se retourner sur le dos et de descendre les pieds devant si l’on est emporté par le courant d’une rivière ou d’un cours d’eau très rapide. (Source : Croix-Rouge)