La santé, un enjeu récurrent

En juin dernier, le CISSS Montérégie-Centre a pris la décision de fermer au CLSC de Richelieu la portion du temps destiné aux patients qui se présentent sans avoir un rendez-vous. Ceux qui ont un médecin de famille peuvent accéder à la clinique; ceux qui n’en ont pas doivent désormais se diriger vers Saint-Jean-sur-Richelieu. Les coupes des services de soin ont amené les élus locaux de la région à se mobiliser.
Sujet récurrent par excellence depuis quelques décennies, l’enjeu de la santé s’est presque toujours imposé lors des campagnes électorales. Les attentes interminables dans les urgences de certains hôpitaux; celles destinées à la chirurgie auxquelles s’ajoute la question de la place et du rôle des médecins, des infirmières, du vieillissement de la population, et également des préposés aux soins dans les CHSLD.
Depuis plusieurs années, les questions relatives à la réforme du système de santé, de sa gestion et de son financement ont occupé les différents gouvernements qui se sont succédé. Quelles solutions peuvent aujourd’hui apporter les différentes formations pour améliorer les soins, et offrir les meilleures conditions au personnel soignant ?
Les promesses
Le Parti libéral du Québec promet d’ouvrir 25 supercliniques dans des agglomérations d’au moins 50 000 personnes, d’ici les quatre prochaines années. La formation estime cette dépense supplémentaire à 12 millions de dollars. Les libéraux veulent donner le feu vert aux pharmaciens pour administrer des vaccins, et offrir un ensemble de services reliés à la santé.
Du côté du Parti québécois, on propose de « redresser rapidement la situation de l’accès aux soins pour les Québécois, dès octobre 2018 et dans les 12 mois qui suivront, notamment en redistribuant les ressources au bon endroit, en faisant du Québec une nation plus en forme, et en soutenant les professionnels en santé ainsi que les organismes communautaires ».
Le programme en matière de santé chez la Coalition Avenir Québec demeure ambitieux : révision du mode de rémunération des médecins; plus d’accès aux visites sans rendez-vous; détourner les patients des urgences vers les cliniques; décentralisation et plus d’autonomie pour les gestionnaires ; davantage de postes d’infirmières à temps plein, et la construction de maisons pour aînés selon le mode partenariat public privé (PPP), entre autres.
Québec solidaire a inscrit également un programme ambitieux qui vise surtout la rémunération des médecins. Ce plan se décline ainsi : instauration de la rémunération mixte (passer d’un paiement à l’acte à un paiement de temps ); réduction de 12% de la rémunération dès médecins dès octobre 2018; abolition de l’incorporation des médecins et retrait des fédérations médicales du conseil d’administration de la RAMQ.