La rive de l’île Goyer envahie d’algues en décomposition

CARIGNAN. Les riverains de l’île Goyer sont indisposés par les odeurs nauséabondes des algues qui se décomposent, aux rives du bassin de Chambly.

«Je n’ai jamais vu ça avant. Quand le vent se lève, il faut que je ferme mes fenêtres», lance Adalbert Bernier, un citoyen qui réside sur la rue des Roses depuis 20 ans.

Armé de ses bottes de pluie et de son râteau, il tente depuis quelques jours de libérer la rive de ce banc d’algues.

Son voisin, Serge Lapointe, a également travaillé plusieurs heures pour nettoyer les berges. «Ce n’est pas très joli. C’est une bonne boue brune, ça ne sent pas bon», mentionne-t-il.

La Ville au parfum

La conseillère en environnement et en développement durable, Annabelle Landry, a reçu cinq appels de citoyens de ce secteur.

Avec l’été chaud que l’on a connu, les algues se sont multipliées dans le bassin. Avec les forts vents et les pluies abondantes que nous a réservés dame Nature à la fin du mois d’août, Mme Landry croit que cela a contribué à ramener les algues vers les berges.

«Les algues sont très lourdes et leur mouvement a transporté avec elles des poissons et organismes qui se décomposent aussi», affirme-t-elle pour expliquer les odeurs puissantes.

Responsabilité partagée

Les berges sont soumises à plusieurs restrictions des gouvernements provincial et fédéral, en matière d’environnement. Annabelle Landry invite les citoyens qui se plaignent de l’état des berges à faire parvenir des photos au ministère de l’Environnement, afin qu’il intervienne.

«Chose certaine, ça ne sera pas un travail facile», reconnaît-elle, en faisant allusion à l’ampleur des algues qui pourrissent le long de l’île Goyer.

Au moment d’écrire ces lignes, le Journal de Chambly attendait toujours les commentaires du ministère de l’Environnement.