La poste en danger?

L’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA) a envoyé une pétition aux habitants de Sainte-Angèle-de-Monnoir afin de protester contre la privatisation possible du bureau de poste. La Ville assure n’avoir aucune nouvelle allant dans ce sens.

Une bonne partie des habitants de Sainte-Angèle-de-Monnoir ont reçu dernièrement un curieux courrier dans leur boîte aux lettres. Une lettre-pétition invitant un maximum de particuliers à protester contre l’éventuelle suppression du bureau de poste. « Tous les cinq ans, une entreprise indépendante évalue la situation du service postal afin de trouver des domaines où faire des économies, résume Steeven Roy, président de la section Québec de l’ACMPA, association auteure de la lettre. Des bureaux ruraux sont ainsi souvent ciblés par des réductions d’heures sans raison particulière. Puis, ce sont des compagnies privées qui reçoivent le mandat. »

Pour éviter cette situation, l’ACMPA envoie un courrier aux habitants dont les municipalités sont susceptibles d’être touchées. Sainte-Angèle-de-Monnoir en fait partie. « C’est même un bon exemple, poursuit Steeven Roy. On veut sensibiliser les gens face à cette situation. L’envoie de ces lettres à travers le Canada représente un coût énorme, mais nous sommes prêts à l’assumer, car nous voulons aussi montrer que ce ne sont pas juste les employés, dont certains pourraient perdre leur emploi, mais aussi les citoyens. »

Une distance à couvrir

Avec le temps, le système d’envoi postal s’est modernisé, mais selon le président de la section Québec, ce n’est pas toujours pour le meilleur. « Désormais, nous assistons à une explosion des retours de colis car les ordinateurs envoient automatiquement à des adresses de bureaux, dont certains n’existent plus. Dans le monde rural, des habitants doivent faire jusqu’à 15 kilomètres pour aller chercher leurs colis! Il faut que les gens contestent contre cela. »