Guichet Desjardins : Sainte-Angèle se montre préoccupée

Sainte-Angèle-de-Monnoir et la Caisse Desjardins de Rouville vont entamer des discussions au cours des prochaines semaines dans l’espoir de conserver le dernier guichet automatique de Desjardins existant dans la municipalité.
« Je vais tout faire pour garder le guichet, déclare le maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Denis Paquin. On est conscient que ce n’est pas dans la poche, que ce sera très laborieux. »
Des discussions devront être entamées afin de voir les « différentes options » qui s’offrent aux citoyens. Le maire indique que l’actuel guichet « serait en fin de vie utile. Il n’y aura plus d’entretien et avant de le remplacer, Desjardins veut voir le nombre de transactions qui s’y effectuent ».
Denis Paquin rappelle qu’en 2006, la municipalité a conclu une entente avec Desjardins afin d’installer ses bureaux administratifs dans les locaux de la succursale de Sainte-Angèle-de-Monnoir de la Caisse populaire de Saint-Césaire devenus alors vacants. L’entente d’acquisition était conditionnelle à ce que le guichet automatique demeure sur place pendant dix ans. L’accord a été prolongé de deux ans par la suite pour se terminer en décembre 2018. Il reste maintenant huit mois pour trouver une solution.
Rappelons qu’en juin dernier, les membres des Caisses populaires Desjardins de Saint-Césaire, de Marieville-Rougement et de Richelieu-Saint-Mathias ont voté massivement pour la fusion des trois entités pour en faire une seule, soit la Caisse Desjardins de Rouville qui est située à Richelieu.

Effritement des services

Sainte-Angèle-de-Monnoir n’est pas la seule au Québec à tenter de conserver un guichet de Desjardins. La Fédération québécoise des municipalités et le Mouvement Desjardins essaient de trouver un accord qui permet de maintenir ce service en région.
Peut-être que les 2 000 guichets automatiques qui devraient être remplacés selon ce que rapporte TVA sur son site le 22 mars seraient les derniers puisque la coopérative aurait pris la décision de mettre fin à ce service en 2028.
Le maire évoque l’argument du nombre de transactions exigé par Desjardins pour mentionner que « nous, on en a moins que le standard et plus que d’autres petites municipalités. »
« Ce qui est triste – et ce n’est pas un cas d’espèce pour Sainte-Angèle –, c’est l’effritement des services de proximité aux citoyens : d’abord, il n’y a plus de caisse; on travaille fort pour la garder. Ensuite, il y a moins d’heures dans les bureaux de poste. » Le maire se montre contrarié de constater qu’« on travaille fort dans les discours pour les régions et en même temps, c’est la sacro-sainte loi de la rentabilité qui est présente. (…) Quand on aura juste (les villes) Montréal et Québec, ça va être quoi le Québec ? »
Du côté de la Caisse Desjardins de Rouville, Véronique Pelletier, conseillère en communication, indique qu’« il serait prématuré de se prononcer sur l’avenir de nos installations » en raison de la fusion des trois caisses survenue seulement en janvier. « Nous sommes actuellement en évaluation de notre parc d’installations. » En d’autres mots, la Caisse Desjardins de Rouville veut voir le nombre, le type et la fréquence des transactions avant d’informer les membres.
Véronique Pelletier assure qu’il n’existe pas de standard et qu’il n’y a « pas de directives ou de transactions requises pour maintenir un guichet ».
Il reste au maire Denis Paquin à envoyer un message à ses concitoyens, lesquels, sont d’ailleurs « encouragés à faire un usage accru du guichet automatique, car plus grand sera le nombre de transactions qui y sera effectuées, plus grandes seront nos chances de le conserver ! »
Question : Utilisez-vous souvent les guichets automatiques pour vos transactions ?