La fermeture du Restaurant St-Mathias imminente

Ceux qui souhaitent manger une dernière fois au Restaurant St-Mathias devront le faire prochainement. Il fermera ses portes à compter du 14 août.

Le propriétaire de l’endroit, Raymond Connolly, en a informé le journal. Il soutient que le locataire ne paie pas d’assurance et que la dernière qu’il a lui-même prise se termine le 21 août. Le locataire de l’endroit aura donc une semaine pour vider la cantine.

« À partir du 20 août, il y aura des cadenas. S’il tente d’entrer, ce sera une infraction », affirme le Mathiassois.

L’homme avait déjà annoncé son intention au journal, évoquant la raison des assurances et également de certains comportements du locataire.

M. Connolly et sa conjointe ont exploité la cantine, qu’ils ont bâtie, durant plusieurs années avant de louer l’emplacement. Le premier locataire a cédé son bail en cours de route sans en aviser le propriétaire, selon ce dernier.

Le Mathiassois, qui est en traitement contre le cancer de la prostate depuis quelques années, a avoué ne plus avoir la force de le garder.

Transformation en logement

M. Connolly et son neveu, Andrew Connolly, souhaitent démolir le restaurant pour ériger sur le terrain une résidence multifamiliale de 12 logements.

Le propriétaire souligne qu’il souhaite faire des habitations qui s’adressent aux familles. L’endroit se trouve près de l’école primaire, d’une garderie et de l’église. Il veut par ailleurs offrir un logement à son fils et à sa petite-fille, qui a un handicap. Le bâtiment prévu est sur deux étages et a une superficie de 544 mètres carrés.

Le dossier est en processus à la Ville depuis mai. La demande sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) a été refusée par le comité consultatif d’urbanisme (CCU) de la Municipalité et par le conseil municipal en juillet. On évoque que « le projet, tel que présenté, ne s’intègre pas harmonieusement aux caractéristiques du secteur et rencontre les critères du PIIA, majoritairement dû à la volumétrie du bâtiment ».

Dans sa résolution, le conseil « mandate le CCU pour étudier la question de modifier les normes applicables à la zone M-1 (où est situé le terrain, soit le noyau villageois) et demande au comité de lui formuler une recommandation à cet égard, en vue d’évaluer une possible réduction de la densité et de la volumétrie permises dans cette zone ».

Pour l’instant, le zonage permet la construction de douze logements comme formulée dans la demande.