La bibliothèque de Sainte-Angèle-de-Monnoir change de nom

SAINTE-ANGÈLE-DE-MONNOIR. Le 31 mai, dans le cadre d’un cocktail dînatoire, la bibliothèque l’Antre du savoir a officiellement modifié son nom pour celui de Françoise Guertin Lachance.

Françoise Guertin Lachance pensait se rendre à une assemblée. Or, c’est un tout autre ordre du jour qui l’attendait. Le maire Denis Paquin, le député de Shefford Pierre Breton, les membres du conseil ainsi que ses parents et ses amis formaient la délégation présente pour l’accueillir. Réunis autour de l’Angèloirienne, ils lui apprenaient que la bibliothèque municipale porterait désormais son nom.

« Sur le coup, je me suis mise à pleurer. Je me suis ensuite ressaisie et j’ai embrassé tout le monde », exprime la principale concernée, encore sous le coup de l’émotion.

Bâtisseuse

« Quand nous avons appris que Mme Guertin Lachance prenait sa retraite, nous avons eu cette discussion au conseil. Unanimement, nous avons statué qu’il était de notre devoir de la commémorer et de faire la promotion de la mémoire de ceux ayant contribué à l’essor de la Ville », indique Denis Paquin, qualifiant ni plus ni moins Mme Guertin Lachance de bâtisseuse.

« Nous avons procédé à quelques boycotts en guise de moyens de pression et le projet a été accepté. » – Françoise Guertin Lachance

Résistance

En 1986, quand Mme Guertin Lachance a présenté l’idée d’une bibliothèque au sein de la petite communauté, elle s’est préliminairement heurtée à un refus. « Les conseillers du moment n’étaient pas d’accord, mais nous y croyions. Nous considérions que cela apportait de la crédibilité et contribuait à charmer de potentiels nouveaux arrivants. Entourée de ma clique, nous avons procédé à quelques boycotts en guise de moyens de pression et le projet a été accepté » confie, souriante, la visionnaire dame.

Avec détermination, la principale instigatrice a su bien monter son dossier et convaincre les sceptiques en place.

Retraite

À soixante-dix ans, Mme Guertin Lachance aura une retraite bien occupée. À défaut de se tourner les pouces, il ne serait pas impossible de la voir tourner des pages dans ce sanctuaire littéraire rebaptisé en son honneur.