Karting : Rouler au canadien

La saison officielle de karting reprend cette fin de semaine au Québec. Le Chamblyen Alex Marcil Perron espère bien figurer avec en ligne de mire le championnat canadien. Au-delà du talent, il faudra aussi des moyens financiers.

Les deux dernières fins de semaine étaient l’occasion de se remettre d’aplomb après une trêve qui dure depuis fin octobre. Alex Marcil Perron, 17 ans, s’est remis au volant de son kart afin de préparer la course à Saint-Hilaire, comptant pour la Coupe Montréal. L’épreuve comporte six courses dans la province et est réservée aux séniors. Mais le jeune athlète chamblyen compte bien s’y illustrer comme il l’avait fait en 2021 en terminant à la deuxième place. « C’est le meilleur souvenir de ma carrière pour le moment, assure-t-il. Mais aussi celui qui me fait le plus mal au cœur. Je pourrais citer mon titre chez les juniors, mais j’étais vraiment au-dessus, donc cela n’a pas la même saveur. »

« Pour qu’Alex soit champion, cela sera compliqué mais faisable, résume son père Stéphane. Entre le premier et le dixième de la catégorie, il subsiste 5 dixièmes de seconde au tour. Ce sera très serré! » Pour la deuxième année, le jeune pilote poursuit sa carrière dans l’équipe HM Propela. « C’est utile pour se comparer aux autres pilotes de l’écurie, estime Stéphane. D’ailleurs, la plupart des rivaux d’Alex sont dans l’équipe. On peut trouver des ajustements et progresser grâce aux données. Mais pour le reste, nous devons tout assurer nous-mêmes. » C’est là que les choses se compliquent. « On prévoit un budget de 1 200 $ par course, assure le père. L’inscription, la mécanique, l’hôtel et la restauration. On a de la chance de pouvoir compter sur des commanditaires, mais notre objectif cette saison est de pouvoir aller à l’Open du Canada. Pour cela, il nous faut trouver d’autres sponsors. »

Des ambitions

Coupe de Montréal, Open du Canada… Alex Marcil Perron a des ambitions. Néanmoins, il sait que pour arriver au niveau professionnel, la mission est quasiment impossible. « Je suis déjà trop vieux pour avoir la chance d’intégrer une écurie de Formule 1. Je n’ai pas le budget non plus. En Europe, il existe une filière de recrutement des pilotes, mais elle n’opère pas au Canada. Mais pourquoi pas la Superproduction challenge? Ce sont des courses de rues plus intéressantes que de tourner dans un circuit ovale. Actuellement, c’est le goût de la victoire et l’envie de m’améliorer qui me motivent à piloter. »

S’il ne se voit pas au volant dans quelques années, le Chamblyen pourrait tout de même s’établir dans une écurie de Formule 1. « C’est tout à fait possible, assure-t-il. J’étudie actuellement au cégep en Techniques de génie mécanique. Je pourrais très bien être mécanicien. D’ailleurs, je fais ma propre mécanique sur mon kart. Je sais ce qu’il faut faire pour préparer mon véhicule, même si mon père doit encore me montrer comment régler l’avant. »