Journée de la Francophonie : « On ne reculera pas. »
La Francophonie est célébrée ce mercredi 20 mars. Pour Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, le français est indissociable de la culture québécoise.
Indépendamment de la Journée internationale de la Francophonie, la langue française est à l’actualité à la suite d’une réforme de la loi 101 obligeant les fabricants d’appareils électroménagers à inscrire les instructions on/off ou encore start en français, et ce, à partir de 2025. Une modification qui engendrerait des coûts supplémentaires aux entreprises, dont l’intérêt pour le marché québécois pourrait par conséquent disparaître.
Relativement à la loi du marché, Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, se montre inflexible. « Je comprends qu’à chaque changement de cette ampleur, ça râle un peu. Mais ces inscriptions existaient vingt ans auparavant! Le français a reculé depuis et ce n’est pas un hasard si l’on parle d’un déclin du français. Mais on ne veut pas être spectateurs de cette situation, on ne reculera pas! »
Une communauté
Dans ce contexte, la journée du 20 mars prend toute son ampleur et le député de Chambly y voit tout un symbole. « C’est important pour le Québec, car le français caractérise notre société. Mais nous ne sommes pas seuls. Bien que notre langue est minoritaire au Canada, nous faisons partie d’une grande communauté de 320 millions de francophones dans le monde. Le français est une langue vivante. »
Pour perpétuer la langue française dans la société québécoise, Immigration Québec a instauré le service Francisation Québec, l’année dernière, pour enseigner la langue de Molière aux migrants. « C’est un moyen d’avoir accès à la culture québécoise, assure le ministre. La langue fait partie de notre culture. Après quelques mois de mise en service, on peut s’apercevoir que c’est un outil très utile. La preuve, il est très utilisé. Même si le bilan est positif, il faut reconnaître que tout n’est pas parfait, car on peine à répondre à la demande par manque d’enseignants. »
Richard Morel est guide touristique et invité de la conférence À la découverte de nos racines françaises en Amérique du Nord, dimanche à Chambly. Passionné d’histoire, il assure que la langue française va plus loin que les frontières québécoises. « Les racines françaises sont partout en Amérique du Nord, insiste-t-il. Il n’y a pas un État où les Français n’ont pas laissé de traces. Aux États-Unis, on compte deux millions de francophones et douze millions d’Américains ont des origines françaises. »
L’influence de la langue
Par son activité professionnelle, Richard Morel dénote l’intérêt des citoyens d’Amérique du Nord pour le passé. « À un certain âge, les gens font les démarches pour connaître leurs origines. Malgré les nombreuses immigrations, la langue française est encore présente ici. Cela témoigne de son influence. »
À la découverte de nos racines françaises en Amérique du Nord, le dimanche 24 mars à 13 h 30, au Pôle culturel de Chambly. Entrée : 5 $