Ils manifestent leur insatisfaction des négociations

Des travailleurs du secteur public du réseau de la santé et de l’éducation, qui sont actuellement en négociation avec le gouvernement afin de convenir d’une convention collective, ont manifesté devant les bureaux du député de Chambly et ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, le 18 juin.

Les membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont assemblés devant le bureau sur l’avenue Bourgogne à Chambly afin de « manifester leur mécontentement quant au déroulement de la négociation actuelle ».

« Ce qui est sur la table actuellement ne répond pas aux besoins du personnel des services publics et malheureusement, avec les problèmes catastrophiques d’attraction et de rétention dans les réseaux, on constate aujourd’hui les conséquences graves de ne pas agir en ce sens », a affirmé Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Elle souligne que le réseau de la santé était déjà « mal en point » avant la pandémie.

La CSN mentionne que le gouvernement  offre 5 % d’augmentation salariale sur trois ans. « Cette offre est en bas de l’inflation. Il n’est pas question que le personnel du secteur public, qui est composé à 80 % de femmes, s’appauvrisse en travaillant d’arrache-pied pour assurer le bien-être de la population du Québec », dit-elle.

« Ce qui est sur la table actuellement ne répond pas aux besoins du personnel des services publics. » – Caroline Senneville

Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN, souhaite que le gouvernement comprenne l’importance de ces travailleurs.

« Ils sont au front depuis le début de la crise pour offrir des services publics de qualité à toute la population. Mais ces travailleurs ne doivent pas se faire exploiter. Car quand on voit les conséquences des arrêtés ministériels, quand on voit que le gouvernement bafoue les conventions collectives et qu’en plus, maintenant, il leur refuse de bonnes conditions de travail ; nous ne pouvons que les appuyer dans leur mobilisation. »

La partie syndicale souhaite aussi que le gouvernement soit plus à l’écoute d’enjeux soulevés par la CSN, dont la nécessité d’assurer une immunité aux lanceurs d’alerte.

« Les travailleurs des réseaux publics doivent pouvoir dénoncer des situations inacceptables sans craindre des représailles. Pour mettre fin à l’omerta une fois pour toutes, il faut reconnaître ce droit dans nos conventions collectives, comme nous le demandons depuis le début de la négociation. Dans le contexte actuel, c’est particulièrement choquant que le gouvernement s’entête à refuser cette demande on ne peut plus légitime », a poursuivi Mme Senneville. (MV)