Gestion de l’offre : levée de boucliers des producteurs laitiers

MANIFESTATION. Un cortège d’une douzaine de tracteurs de producteurs laitiers de la région s’est déployé à Saint-Césaire pour participer à une manifestation à Saint-Hyacinthe le 1er octobre dernier afin de promouvoir le maintien du système de la gestion d

Au total, plus de 600 personnes sont venues appuyer les producteurs agricoles dans leurs revendications vers 10 h dans le stationnement de l’Hôtel des Seigneurs, situé en bordure de l’autoroute 20. Près de 45 tracteurs étaient également de la partie.

Les manifestants se sont par la suite déplacés vers les bureaux de Réjean Léveillé, candidat conservateur de la circonscription.

« Le message que l’on veut lancer à la population est simple. On ne demande pas la charité. On ne veut pas de subventions, on a un super beau système actuellement », assure Olivier Ostiguy de la ferme Myosotis de Marieville.

Le président des Producteurs de lait de la Montérégie-Est, Yvon Boucher, a soutenu que le système de gestion de l’offre assure un revenu décent aux entreprises laitières, avicoles et spécialisées dans les œufs.

« Si on cède ne serait-ce qu’une miette, la survie de nos fermes en sera menacée. Le gouvernement canadien doit se tenir debout », s’est-il exclamé.

Au terme de la manifestation, le candidat conservateur s’est adressé à la foule, sans toutefois garantir que son parti ne protégerait l’intégralité du système.

Alors que l’entente de Partenariat transpacifique devrait être conclue d’ici le 2 octobre par les 12 pays négociateurs, les producteurs canadiens craignent pour leur industrie. Les rumeurs laissent entendre que le Canada pourrait laisser entrer jusqu’à 10 % de plus de produits laitiers avec cette entente de libre-échange. Les producteurs estiment qu’une telle ouverture pourrait menacer sérieusement la survie d’un grand nombre de fermes dans la région.

Plus de normes

Les revendicateurs estiment que leurs produits se conforment à un plus grand nombre de normes environnementales et de qualité que ceux de leurs voisins américains.

« On a un programme de mis en place, le Lait canadien de qualité (LCQ)  qui réglemente et contrôle le produit. On y vérifie le contrôle de la température, que les savons utilisés soient accrédités, que les antibiotiques donnés aux bêtes soient inscrits dans un registre. Ce sont toutes des choses qui sont vérifiées pour s’assurer de la qualité et du produit », ajoute M. Ostiguy.

Avec des fermes d’échelle familiale, le producteur craint qu’un accès plus grand au marché américain ne tue son industrie.

« C’est une compétition déloyale. Nos fermes de grandeur encore familiale aujourd’hui ne peuvent pas concurrencer un pays sans norme », reproche-t-il, en soutenant que ce sont des emplois qui seront perdus dans la région.