Garde côtière sur le Richelieu : des surveillants bienveillants

La Garde côtière auxiliaire canadienne (Québec) a commencé à naviguer sur le Richelieu officiellement à partir de la fin de semaine du 19 mai.
À peine l’équipage a-t-il mis le bateau à l’eau qu’un premier appel a été logé à 10 h pour demander de l’aide. « Un bateau de 43 pieds s’est échoué à Saint-Denis samedi », raconte Monique Parent, commandante adjointe de l’unité 16 et résidante de Mont-Saint-Hilaire. « Il est allé à l’extérieur du chenal, enchaîne le commandant Denis Chagnon, lui aussi Hilairemontais. Peut-être que le pilote ne connaît pas bien la profondeur pensant que la rivière étant très large, mais au centre il arrive qu’il n’y a pas assez d’eau pour permettre au bateau de bouger. »
Le bateau échoué qui avait abîmé ses hélices a été escorté par l’équipage de la Garde côtière jusqu’à la marina de Saint-Mathias.
La seconde prise en charge a eu lieu deux jours plus tard, soit le lundi 21, lors de la fête des Patriotes. « Un bris mécanique en amont du pont de l’autoroute 20 à proximité de Belœil. » Cette fois-ci l’équipage a dû remorquer le bateau à l’aide d’un câble jusqu’à la marina du Richelieu à Beloeil.
Mieux connaître la rivière
Denis Chagnon relate que l’incident le plus spectaculaire qui survient presque chaque année touche les voiliers. Là encore, « le pilote n’a pas pris le bon chenal. » Il arrive aussi « qu’on mette le bateau au neutre, mais que le courant l’amène plus loin ». Au niveau de Saint-Denis, avertit Monique Parent pour sa part, si on sort du chenal, on prend des risques.
Une fois les bouées installées, la navigation devrait se faire de façon prudente. « Les gens doivent avoir un GPS pour savoir par où passer et aussi pour mieux connaître la profondeur », fait observer d’autre part Denis Chagnon qui est à sa 11e année d’expérience au sein de l’unité. Il précise du même souffle que « même si le bassin de Chambly est très grand, il arrive que dans certains de ses endroits, la quantité d’eau ne soit pas suffisante pour permettre la navigation ».
Une présence pour assurer
Ce début d’intervention est-il annonciateur d’une saison occupée ? « Difficile à dire. Tout dépend de la météo. 2017 a été une petite année à cause de la pluie, mais nous avons quand même effectué 24 missions et 128 vérifications de courtoisie », se souvient Monique Parent. « Il y a eu 39 interventions en 2016, mais notre plus grosse année, ajoute Denis Chagnon, demeure 2015 où on en a effectué 50. »

« Même si le bassin de Chambly est très grand, il arrive que dans certains de ses endroits, la quantité d’eau ne soit pas suffisante pour permettre la navigation.
» – Denis Chagnon

Monique Parent qui est à sa 21e année au sein de l’unité tient à rappeler aux pilotes l’importance d’améliorer leurs connaissances en suivant d’autres cours que ceux offerts pour recevoir la carte de conducteur d’embarcation de plaisance.
D’ailleurs, la Garde côtière va organiser un blitz d’inspection et d’information le 16 juin à la marina de Saint-Mathias, et le 14 juillet à la marina de Chambly. La Garde côtière est sur appel 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Les membres d’équipage sont en activité les fins de semaine de midi à 17 h, et ce jusqu’au 1er juillet. À partir de cette date jusqu’à la fête du Travail, de jeudi à dimanche, de midi à 17 h. Pour communiquer avec la Garde côtière, composez *16 sur le cellulaire, ou le 1 800 463-4393.
Trente-deux membres contribuent de façon bénévole aux opérations menées par la Garde côtière auxiliaire canadienne, qui, il faut le préciser, n’a pas de pouvoir coercitif contrairement à la patrouille nautique de la Régie de police Richelieu–Saint-Laurent.
Celle-ci patrouillait également durant la période estivale. Le sergent Jean-Luc Tremblay rapporte l’inspection de 175 bateaux, 86 avertissements pour absence d’équipements et 36 billets d’infraction qui ont émis.
La Garde côtière tient à remercier les municipalités de la MRC de la Vallée-du-Richelieu pour leur soutien et plus particulièrement la contribution financière importante de la Ville de Chambly.