Exposition sur l’innovation sociale
Le chalet du parc Florence-Viens, à Richelieu, est l’hôte de l’exposition itinérante du 20 au 26 janvier. « L’innovation sociale, naturellement communautaire. »
Présentée par la Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC), l’exposition interactive met en lumière plus de 30 projets d’innovation sociale qui ont marqué leur milieu par l’utilisation d’une approche nouvelle afin de résoudre une problématique sociale. Qu’il soit question de justice sociale, de lutte contre la pauvreté, d’alimentation, de bâtiment collectif, de développement territorial, d’inclusion sociale ou de transport, le déploiement met de l’avant des initiatives concrètes, dont huit proviennent de la Montérégie.
Établissant brièvement ses pénates aux bons soins de la Corporation de développement communautaire Haut-Richelieu-Rouville (CDCHRR), l’initiative met en valeur le travail et la créativité du milieu communautaire par la présentation de projets développés par et pour les communautés du Québec.
Mise sur pied pour la toute première fois, l’exposition se promènera dans plus d’une dizaine de villes à travers le Québec.
L’innovation sociale, naturellement communautaire
Si l’innovation est généralement associée aux domaines entrepreneurial ou technologique, le milieu communautaire développe depuis toujours des solutions créatives et innovantes pour répondre à des problématiques sociales.
« La base de cette exposition est de mieux faire connaître les organismes communautaires, annonce Nathalie Grenier, directrice de la CDCHRR. C’est difficile d’avoir un financement à la hauteur des besoins auxquels nous sommes confrontés sur le terrain. Souvent, ça fonctionne par enveloppes qui sont liées à des projets. Les organismes développent des projets en fonction de ces enveloppes, mais ce ne sont pas des projets qui perdureront dans le temps. Il y a un début et une fin, malheureusement. Ça fait en sorte qu’on doit être dans l’innovation, car quand on développe des projets en fonction d’enveloppes déjà existantes, c’est-à-dire ayant des critères établis, ça oblige à être dans l’innovation perpétuellement », relate-t-elle.
« On a senti les députés à l’écoute, contrairement à ce que nous avons déjà vécu dans le passé. » – Nathalie Grenier
« Une des difficultés avec cette façon de faire, c’est qu’on ne veut pas que mettre un pansement sur la problématique. On veut amener la personne à se sortir de son marasme, mais souvent, nous sommes limités. On fait donc un petit bout avec la personne et ensuite, si l’on n’a pas réussi à régler la problématique à la base, le problème revient », poursuit la directrice.
Présence des députés
Mettre des enveloppes budgétaires à la disposition des organismes signifie que ceux-ci ont su être convaincants et entendus de la part des élus. Au lancement de l’exposition, le 20 janvier, Jean-François Roberge, Lyne Bessette, Andréanne Larouche, Christine Normandin, Yves-François Blanchet, Louis Lemieux et Claire Samson étaient présents afin de faire le point sur les enjeux prioritaires avec les organismes.
« Nous en sommes encore à colliger l’ensemble de ce qui est ressorti de ces échanges. Nous mettons l’accent sur l’autonomie des organismes communautaires. Les questions du transport intermunicipal, de la famille, de la persévérance scolaire, de l’employabilité et de la santé mentale sont très en vogue. Les députés sont très à l’écoute et très au fait, car bien que nous n’ayons cette rencontre qu’une fois par année, nous sommes continuellement en contact avec ceux-ci durant l’année. Il y a une ouverture de leur part. On a senti les députés à l’écoute, contrairement à ce que nous avons déjà vécu dans le passé », exprime Mme Grenier.
Parité dans les organismes
La parité est un combat de tous les jours pour les femmes, et dans de multiples secteurs. Inversement, dans le communautaire, l’impression qu’il y a plus de services pour les femmes subsiste.
« Dans les dernières années, nous avons développé, sur le territoire du Haut-Richelieu, une maison d’accueil pour les pères monoparentaux. Il y a des hommes qui, de plus en plus, vont chercher de l’aide. Je n’ai pas de statistiques à cet effet mais, par exemple, en itinérance, on voit qu’on aide plus d’hommes. Est-ce parce que l’itinérance des femmes est davantage cachée? Je pense que, dorénavant, les hommes vont chercher plus d‘aide, mais il est vrai qu’à la base, on a tendance à voir plus de femmes », complète la directrice du CDCHRR.