Entretien avec Jean-François Roberge, député de Chambly

En toute liberté, le député de Chambly, porte-parole de la Coalition Avenir Québec (CAQ) en matière d’Éducation, d’Enseignement supérieur et de Jeunesse, a répondu au Journal de Chambly. Il assistait alors à la rencontre de tous les candidats de la CAQ aux dernières élections provinciales, élus et non élus, rassemblés autour de leur chef François Legault à Boucherville hier. Entretien avec celui qui pourrait devenir ministre de l’Éducation.
Tous les candidats de la CAQaux dernières élections provinciales étaient rassemblés aujourd’hui à Boucherville. Est-ce que ça a été l’occasion pour François Legault de vous rencontrer en privé ?
Tous les députés de la CAQ et les candidats étaient en effet invités aujourd’hui. On a échangé entre nous, mais il n’y a pas eu de rencontre de manière privée. On a fait le post-mortem de la campagne qui était plutôt positif. Nous nous sommes dit que dans quatre ans tous les comtés sont prenables. Nous avons la volonté de progresser et d’être rassurant pour la communauté anglophone et allophone.
Vous dites être rassurant. Que pensez-vous du message de félicitations adressé à la CAQ par la chef du parti d’extrême droite français, Marine Le Pen et par la manifestation organisée par Solidarité sans frontière à Montréal pour dénoncer la CAQ comme un parti « raciste »?
L’appui de Mme Le Pen c’est n’importe quoi. Quant à la manifestation, je ne suis pas au courant. Tout ce que je peux dire c’est qu’avec 40 000 immigrants, le Québec recevra plus d’immigrants proportionnellement parlant que bien des pays de l’OCDE.
Votre livre sur l’éducation, publié avant la campagne, votre fonction ces quatre dernières années en tant que porte-parole de la CAQ concernant toutes les questions sur l’éducation, donnent-ils un indice sur le rôle que vous allez jouer au sein du prochain gouvernement ?
Quand j’ai écrit le livre, j’ai exposé ma vision des choses. Il est vrai que mes idées qui y sont développées se marient très bien avec mon parti, mais je n’ai pas défini ici ce que serait la vision de la CAQ en éducation. Il est vrai qu’il y aura une transformation des commissions scolaires, tout en améliorant les services aux écoles et donnant plus d’autonomie aux différents intervenants. Il est vrai que pendant quatre ans au sein de la CAQ j’ai traité tous les dossiers sur l’éducation. Mais je n’en dirais pas plus sur le sujet.
Une des promesses de campagne a été d’amener le REM à Chambly. Aujourd’hui, vous dites encore que cela se fera lors d’un premier mandat ?
Je ne veux pas donner l’échéancier des travaux, mais on va aller de l’avant dans notre promesse et il y aura une station du REM à Chambly. Nous allons tenir nos engagements.
Une de vos promesses est de modifier le rôle des commissions scolaires. Est-ce que cela va être une manière de faire des économies ?
Nous ne ferons aucune coupure en éducation. C’est une priorité pour la CAQ. Mais oui nous pourrons faire des économies en supprimant les élections scolaires, soit 20 millions de dollars en quatre ans. Ce n’est pas l’endroit ou nous comptons de toute manière avoir de très gros revenus.
Il y a eu beaucoup de promesses coûteuses annoncées, où allez-vous trouver l’argent ?
Nous aurons des marges de manœuvre au sein du cadre financier; nous croyons en la croissance économique et il sera aussi possible de faire des économies dans notre mode de gouvernance.
Comment vous sentez-vous après cette large victoire pour vous et votre parti ?
Nous avons désormais beaucoup de détermination pour tenir nos engagements. Nous comptons bien nous faire réélire en 2022.