Encore des déversements dans le Richelieu

Les orages suivis des grosses pluies du 6 août ont contraint plusieurs usines d’assainissement des eaux usées dans la région à évacuer le trop-plein, notamment dans le bassin de Chambly.
« On est obligés une fois par mois à un nombre de surverses et quand ce n’est pas permis, on l’indique au ministère », a expliqué la Ville de Chambly qui attend que l’entreprise SIMO qui est gestionnaire de la station d’épuration Chambly-Richelieu lui fournisse le nombre de surverses effectuées lors de ces grosses pluies.
« Vu que les conduites du pluvial et du sanitaire ne sont pas séparées partout, il y a une grosse quantité d’eau qui arrive à l’usine d’épuration, ils sont alors obligés de déverser le surplus dans les cours d’eau », indique Marcel Comiré, directeur général du COVABAR qui ajoute que les changements climatiques, notamment les fortes pluies exceptionnelles vont de plus en plus fausser les données en matière du nombre de surverses.
Le ministère de l’Environnement fixe un nombre déterminé de rejets, de mai jusqu’à novembre pour chacune des municipalités. En dehors de cette période, lors de la fonte des neiges, les surverses sont permises, mais quantifiées.

« Je ne pense pas que ce soit pire que lors des réparations dans certaines usines. » – Marcel Comiré

La Fondation Rivières avait noté dans son dernier rapport que les usines d’épuration du bassin versant de la rivière Richelieu ont déversé des eaux polluées 4 796 fois en 2016.
D’autre part, l’incendie qui a touché une partie du bâtiment de l’usine de la Régie d’assainissement des eaux de la Vallée-du-Richelieu à la fin de juillet dernier s’est traduit par « environ 10 millions de litres » rejetés dans la rivière, selon les estimations de Jonathan Davies, coordonnateur pour l’Estrie-Montérégie d’Urgence-Environnement.
« Je ne pense pas que ce soit pire que lors des réparations dans certaines usines, mais on n’avait pas besoin de ça, rapporte le directeur général du COVABAR. Heureusement que le déversement n’a pas duré. »
L’usine d’épuration dessert Chambly, Richelieu et une partie de Carignan.