Elle relève le défi de 28 jours sans alcool pour prévenir

Pour une seconde année, Paméla Boucher participera au Défi 28 jours sans alcool. Cette année, la Césairoise est ambassadrice de l’événement.
« On m’a contactée pour être ambassadrice parce que l’an dernier, j’avais terminé dans les dix premières. Je suis vraiment motivée », affirme la jeune femme de 32 ans.
Pour la sixième année, la Fondation Jean Lapointe lance le Défi 28 jours sans alcool. L’objectif, pour cette édition, est d’amasser un demi-million de dollars en dons et de rejoindre 10 000 participants. Chaque participant doit faire un don d’un minimum de 28 $ et ne pas boire d’alcool. Il est possible de parrainer les participants sous forme de dons.
L’année dernière, Mme Boucher avait amassé 1616 $, alors que son objectif était de 1500 $. Cette année, elle a été plus ambitieuse et a fixé comme but de récolter plus de 3500 $. « Je sais que c’est ambitieux, mais je crois être capable de l’atteindre. Chaque personne qui donne, ça me touche énormément », relate-t-elle.
La professionnelle de la santé avoue solliciter abondamment sa famille, ses amis, ainsi que ses clients. « Mon entourage le sait, je veux faire la différence. Je crois qu’ensemble, on peut faire la différence », soutient-elle.

« Je suis de nature épicurienne. J’aime les bons restos et accompagner mon repas d’un apéro et d’un verre de vin. Ça a été difficile de couper tout ça. » – Paméla Boucher

Prévention à la dépendance

Si elle y participe et que le défi existe, c’est pour faire de la prévention, auprès des jeunes du secondaire, quant à la consommation, autant de l’alcool que de la drogue. Les fonds recueillis serviront à la Fondation afin qu’elle offre des ateliers de prévention des risques liés à la consommation d’alcool, de cannabis et des autres drogues dans les écoles secondaires.
« La prévention, c’est la clé. La dépendance à l’alcool, aux drogues ou au jeu, c’est une problématique de société, dit-elle. Ça commence par vingt-huit jours sans alcool pour montrer l’importance de changer ses habitudes de vie. »
Afin de bien remplir son rôle d’ambassadrice, celle qui prône les saines habitudes de vie souhaite aider les gens à prendre conscience de leur consommation et de l’ajuster au besoin pour qu’il y ait un bel équilibre.
Personnellement, si la résidante de Saint-Césaire a décidé d’y participer, c’est en partie parce que son père avait une dépendance. « C’est la pierre angulaire de ma motivation, explique-t-elle. J’avais 7 ans quand il est décédé. J’ai vu les problématiques de la dépendance. Quand elle prenait le dessus, il était une autre personne. »

Difficultés

Paméla Boucher avoue que ce n’est pas toujours facile de s’abstenir. « Je suis de nature épicurienne, mentionne-t-elle. J’aime les bons restos et accompagner mon repas d’un apéro et d’un verre de vin. Ça a été difficile de couper tout ça. »
Elle était habituée de boire un verre de vin les vendredis et au cours de la fin de semaine. Elle a donc dû changer ses habitudes pour relever le défi. Par exemple, elle allait marcher. « Oui, la fin de semaine, c’était plus dur. Oui, quand j’allais au resto, c’était plus dur, affirme Mme Boucher. Il faut être créatif. La beauté de la chose, c’est qu’on crée de nouvelles habitudes. Je vivais plus dans l’instant présent. »
L’entraîneuse personnelle a effectué un constat dès sa première expérience au défi. « L’an passé, je me suis rendu compte à quel point la société est axée sur l’alcool, raconte-t-elle. On va boire l’apéro ou un verre de vin entre amis. Le défi m’a permis de prendre conscience de tout ça. »
Cette année, la Fondation a ajouté des niveaux au défi. Ceux qui ne boivent pas durant vingt-huit jours sont dans la catégorie or. Les participants qui se priveront du vendredi au dimanche seront dans l’argent. Finalement, il est possible de ne pas consommer du lundi au jeudi pour la catégorie bronze. « Ça permet à plus de gens de s’inscrire et de réaliser le défi », indique Mme Boucher.

Bienfaits

Afin de motiver les gens à s’intéresser à l’aventure, la jeune femme montrera régulièrement les bienfaits de la sobriété avec des capsules vidéo. « C’est important pour moi de motiver mes clients et mon entourage et de montrer ce que l’alcool fait au corps », dit-elle.
La participante estime avoir ressenti des bienfaits physiques et mentaux. Elle se sentait mieux et avait un meilleur sommeil.