Édito : rendez-vous postal

Une nouvelle aventure de votre journal s’écrit aujourd’hui. Vous avez reçu cette édition du Journal de Chambly dans votre boîte aux lettres pour une première fois. Il en sera de même chaque semaine désormais.

C’est ici un nouveau moyen de distribution qui nous permettra de desservir 100 % des adresses postales. Ceci nous donne l’occasion d’accueillir de nouveaux lecteurs, ceux qui viennent parfois d’une autre municipalité pour travailler dans les parcs industriels de nos villes. En effet, pour la première fois, le journal sera distribué dans les boîtes aux lettres de toutes les entreprises du territoire que nous couvrons.

Vous me direz » Quel est l’intérêt pour les gens qui ne vivent peut-être pas ici de lire des nouvelles locales? « . En allant les voir sur les lieux de leur travail, leurs commentaires ont été unanimes sur l’importance pour eux d’avoir les nouvelles de leur second chez-soi. Travailler dans une ville, même si l’on n’y habite pas, nous permet parfois de participer à certaines activités présentées dans cette municipalité, de s’engager dans certains mouvements communautaires, citoyens ou associatifs qui n’existent pas ailleurs, de reproduire dans la ville de résidence des initiatives inspirantes mises de l’avant dans nos pages. Bref, avoir la chance de lire un journal d’informations locales sur son lieu de travail, pendant les périodes de pause, peut générer beaucoup plus de choses que de ne pas avoir le loisir de le faire.

Plusieurs m’ont fait la réflexion que, comme le Publisac, pour des questions environnementales, notre journal électronique pourrait être le seul support d’information accessible. 

Si vous êtes un adepte de notre 

édition électronique au www.journaldechambly.com, j’en suis ravi et vous invite à continuer de vous informer de cette manière, mais est-ce qu’un journal fait entièrement de papier recyclé, avec les normes environnementales les plus poussées, est plus polluant qu’un journal qui serait entièrement numérique?

La question se pose et la réponse n’est pas si évidente. Ce serait une erreur, en tous les cas, de croire que l’industrie du numérique n’a pas, elle aussi, de grands défis environnementaux.

Une rare étude publiée en 2012, basée sur six études réalisées en Finlande et en Suède entre 2010 et 2012, démontre que le bilan carbone d’une édition papier d’un journal est similaire à celui d’une édition numérique. L’étude, intitulée » L’empreinte carbone du secteur de l’édition « , démontre que beaucoup de critères sont à prendre en considération pour favoriser l’un ou l’autre des moyens de diffusion : le nombre de lecteurs, de pages, le temps de lecture, le nombre d’exemplaires imprimés, le processus de fabrication d’un ordinateur ou d’un appareil électronique permettant de lire un journal. Plus on passera de temps sur Internet à lire son journal, plus le bilan carbone augmentera, sans compter l’impression de certains articles par les lecteurs. 

À l’inverse, pour l’édition papier, plus le journal sera lu, plus son bilan carbone sera bon. 

Je ne prends pas ici en compte le fait que les journaux papier profitent des progrès environnementaux faits par l’industrie depuis des dizaines d’années avec l’utilisation à 100 % de papier recyclé ou encore l’utilisation d’encre végétale. L’industrie numérique a plus tendance à penser actuellement à son développement. Et que penser du produit en fin de vie? Saviez-vous que votre journal peut être gardé à vie ou aller au compost? Des choses plus difficiles à faire avec un ordinateur.

Alors, que vous soyez des lecteurs du Journal de Chambly, fraîchement reçu dans votre boîte aux lettres, ou du journal numérique chaque semaine, j’espère que cette chronique vous inspirera à adopter votre meilleur choix environnemental de lecture.