Du changement à la CCIBC
Un vent de changement souffle à la Chambre de commerce et d’industrie du bassin de Chambly (CCIBC). Un nouveau président a été nommé et le poste de directeur général, aboli.
Les membres de la CCIBC se sont réunis pour son assemblée générale annuelle le 17 juin. Au cours de cette rencontre, les administrateurs ont présenté l’état financier, qui est déficitaire pour une seconde année. Devant ce constat, ils ont pris la décision d’abolir le poste de directeur général, qui était occupé depuis trois ans par Serge Gélinas. Ce dernier n’a pas rappelé le Journal.
« On veut que l’argent investi par les commerces ne soit pas mis que dans l’administration. On ne remplacera pas le directeur général. On va chercher quelqu’un qui s’occupera plus du volet événementiel », souligne Sébastien Dion, nouveau président de la CCIBC. Il ajoute que les frais administratifs sont plus élevés qu’avant, notamment pour les salaires versés et en raison d’un nouveau local.
Au sujet d’une possible apparence de conflit d’intérêts dû au fait que M. Gélinas est également conseiller municipal, M. Dion a pris un long moment de réflexion avant de répondre que la « décision est administrative et elle aurait été la même si ça avait été quelqu’un d’autre ».
Le propriétaire de la Ferme Guyon, qui est membre de l’Ordre des comptables professionnels agréés, succède à Brigitte Dionne, qui demeurera au sein du conseil d’administration. De nouveaux administrateurs ont également été nommés. M. Dion se réjouit que le conseil d’administration compte maintenant un représentant des organismes en la personne de Serge Allaire. Il accueille aussi Manon Borgia, une travailleuse autonome de la maison.
« On veut que l’argent investi par les commerces ne soit pas mis que dans l’administration. » – Sébastien Dion
Promotion et enjeux
M. Dion ne semble pas manquer d’idées pour faire la promotion des commerces, mais aussi des organismes du bassin de Chambly. Il mise beaucoup sur la nouvelle campagne promotionnelle « Pensez local, c’est génial! », dont 90 des 235 membres font partie. Le but est d’amener les citoyens dans les commerces locaux.
« On veut parler de nos membres le plus possible. Certains vont peut-être nous trouver tannants, mais c’est ce qu’il faut faire! » s’exclame l’homme d’affaires.
Il souhaite aussi redresser la situation financière afin que « chaque dollar investi par les membres leur rapporte ».
Le président compte aussi travailler avec les élus des villes de Chambly, Carignan, Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu ainsi que les acteurs économiques sur les différents enjeux comme la circulation, la pénurie de main-d’œuvre, la venue du REM et le développement de la rue Bourgogne, « qui a besoin d’amour ».
Il espère que la tutelle à Chambly sera bientôt chose du passé et que la Ville sera « remise sur ses rails ».
Au sujet des horodateurs, M. Dion croit que c’est quelque chose qu’il faut repenser, sans qu’il ne détienne pour le moment de solution. Il s’est dit favorable à l’idée que les villes voisines aient accès à des vignettes gratuites.
Il souhaite également développer l’agrotourisme, puisqu’un fort pourcentage du territoire est agricole. « Beaucoup de personnes veulent faire de l’agrotourisme. Il faut trouver une façon de le réaliser et de valoriser notre territoire », soutient-il.