Donner à la guignolée pour faire une différence

Comme chaque année, des bénévoles sillonneront les rues afin d’amasser des denrées non périssables ou de l’argent à l’occasion de la guignolée. Ces dons font parfois la différence pour certaines familles.

« Ça fait toute la différence pour passer un Noël moins stressant. Ça permet aux gens de sentir qu’ils font partie de la société », souligne Yolande Grenier, directrice de l’organisme Aux sources du Bassin de Chambly.

Elle ajoute que pour certains, obtenir un panier de Noël « peut permettre aux enfants d’avoir un cadeau de Noël ». Le temps des Fêtes est un moment qui en rend certains plus vulnérables puisqu’il implique une plus grande dépense d’argent.

Une dame qui a déjà eu recours aux paniers de Noël soutient que « ça lui a fait chaud au cœur » lorsqu’elle l’a reçu. « C’est toujours bouleversant d’avoir autant de générosité », dit cette Chamblyenne, qui préfère garder l’anonymat. Elle précise que son panier l’a aidée durant un mois.

Elle ajoute « quand on est dans une situation précaire, on ne s’en rend pas toujours compte. On croit que c’est pour les autres. Dans mon cas, c’est quelqu’un qui avait un autre regard sur moi qui m’a dit que j’y avais droit. »

Visage de la pauvreté

Mme Grenier soutient que la majorité des bénéficiaires reçoivent de l’aide de façon temporaire. « Près de 76 % des gens utilisent le service durant une période de trois à six mois et ne reviennent plus. Personne ne veut dépendre de nos services », dit-elle.

« Ça peut permettre aux enfants d’avoir un cadeau de Noël. » – Yolande Grenier

Depuis une dizaine d’années, le visage de la pauvreté a changé et 50 % des bénéficiaires sont des travailleurs. Ils vivent une situation particulière qui les place en difficulté.

Ceux qui souhaitent obtenir un panier de Noël doivent remplir un formulaire, soumis par l’organisme, avant le 6 décembre.

Produits

La directrice souhaite que les gens soient généreux puisque la guignolée ne sert pas que pour les paniers de Noël. Elle permet aussi de garnir les tablettes de l’épicerie de l’organisme pour le soutien alimentaire. La nourriture y est vendue quatre jours par semaine à une fraction du prix.

De manière générale, la collecte permet d’en avoir environ jusqu’en avril. Ensuite, l’organisme doit acheter les produits d’un distributeur.

Elle suggère de donner des produits alimentaires de base tels céréales, farine, pâtes alimentaires, boîtes de conserve, etc. « Ça ne sert à rien de mettre du caviar, ils n’en ont pas besoin. Mais oui, de petites gâteries », dit-elle. Elle mentionne que les produits d’hygiène comme le savon, le shampoing, le dentifrice et le papier de toilette sont appréciés. L’organisme prend aussi les dons en argent et remet des reçus pour l’impôt.

Bénévoles

Cette année, à Chambly et à Carignan, la collecte se fera le 30 novembre. Aux sources du Bassin a besoin d’au moins 400 bénévoles pour couvrir l’ensemble du territoire. Mme Grenier souligne que plusieurs le font en famille.

Elle espère que Dame Nature sera clémente pour encourager les gens à donner de leur temps lors de cette journée.

Dans les autres villes

La guignolée se déroule également dans les autres villes.

À Richelieu : le 23 novembre, de 9 h à 13 h 30.

À Saint-Mathias-sur-Richelieu : le 30 novembre, dès 9 h 30. Il est aussi possible de déposer son don au 37, chemin des Épinettes en appelant la Municipalité d’abord, ou à la mairie ainsi qu’à la bibliothèque municipale.

À Rougemont : le 24 novembre, de 10 h à 14 h. Il est aussi possible de déposer son don à l’hôtel de ville ou à la caserne de l’Association des pompiers auxiliaires de la Montérégie.