Le Club de golf de Chambly

Discussions plus actives

Alors que Carignan sonde sa population à savoir ce qu’elle désire sur l’ancien Club de golf, le dialogue est ouvert entre la Ville de Chambly et Barry McLean, président du Club.

« Ce qui a changé depuis les dernières années, c’est qu’il n’y en avait pas, de pourparlers avant. Les pourparlers sont sérieux depuis quelques semaines avec le propriétaire pour trouver un contexte d’aménagements », indique Jean-François Auclair, directeur général (DG) de la Ville de Chambly. Actuellement, les échanges se font avec les représentants de M. McLean. La Municipalité n’en est pas à l’étape de Carignan, c’est-à-dire d’avoir un plan concept ayant des objectifs d’aménagements.

De son côté, Barry McLean indique que les conversations avec la Ville « étaient figées dans les dernières années ». 

Quelle sorte de développement?

Barry McLean mentionne que beaucoup de promoteurs l’ont approché au fil des années. « Mais je ne veux pas travailler avec n’importe qui. Aussi, j’aimerais voir quelque chose de beau construit ici. Je vais rester ici le reste de ma vie », nuance l’homme, qui demeure dans le secteur de la rue Martel, face au bassin de Chambly.

« C’est sûr que j’aimerais qu’une grande partie soit un parc. Ça augmente la valeur de mes maisons autour », fait refléter M. McLean logiquement. L’homme d’affaires chamblyen pousse la réflexion. « On veut que les Villes se parlent (Chambly et Carignan). Elles ont une chance de faire quelque chose d’extraordinaire pour les citoyens sur la Rive-Sud : pistes cyclables, piétonnières, habitations, des services proches, jardins communautaires, avoir accès au bassin et à la rivière l’Acadie. Même pas besoin d’une auto pour une résidence privée pour aînés (RPA). C’est la chance de faire une banlieue faite pour le prochain siècle. Pas comme l’ancien, où il faut toujours embarquer dans l’auto si tu as besoin de quelque chose au centre d’achats. Un mode de vie actif », résume M. McLean. Les terrains donnant accès au bassin sont privés par la rue Martel. Barry McLean imagine une bande piétonnière par laquelle les gens auraient accès à l’eau.

Jean-François Auclair se dit conscient des besoins de la population en matière de parcs. « On travaille aussi avec la Ville de Carignan pour s’assurer que s’il y a du développement de part et d’autre, ce sera quelque chose qui est mieux intégré qu’à l’heure actuelle », envisage le DG de Chambly. 

» Il n’y a pas grand-chose que l’on peut reprendre de ce qui a été fait  dans le passé. »  – Jean-François Auclair

Circulation

« Il faut faire quelque chose avec le terrain pour la circulation », convient Barry McLean. Quand la phase de développement a eu lieu sur la rue Daigneault, il avait été question de prolonger l’avenue Bourgogne en 2017-18, intégrant du transport en commun. Le projet a avorté. « Il y avait eu signature massive du registre. Ça avait tombé à l’eau avec le plan d’urbanisme municipal. Le projet avait été mis au rancart en même temps que le plan », rappelle le DG.

Offre de la Ville

Au fil des années, la Ville n’a jamais fait d’offres formelles en lien avec le terrain du golf. « On a eu quelques discussions, mais il n’y a rien de concret », confirme Barry McLean.

En 2012, un évaluateur indépendant avait chiffré à 9 $ la valeur du pied carré. L’ancien golf s’étend sur 3 millions de pieds carrés à Chambly. Dans le cadre d’une transaction, Jean-François Auclair explique qu’une valeur d’évaluation dure une année, tout au plus. « Comme tout le marché, ça bouge. Ça peut monter, ça peut descendre. Une évaluation de 2012 ne tient plus la route dans le contexte d’aujourd’hui », note le DG.

Pour que le projet puisse se développer, une étude environnementale est requise. Il y en avait eu une en 2012 également. Le DG rapporte qu e la durée de vie d’une étude environnementale est un peu plus longue que le rapport d’évaluation. « Si l’on a à emménager ce secteur, ça va prendre une nouvelle caractérisation environnementale du secteur », dit-il. M. Auclair souligne qu’il faudra « reprendre à zéro » si un autre objectif d’aménagements se dessine.

Qu’il soit question du transport, des densités, du nombre de logements, d’usages commerciaux, « c’est à reprendre du début. Il n’y a pas grand-chose que l’on peut reprendre de ce qui a été fait dans le passé. C’est une nouvelle page blanche », image Jean-François Auclair.

Être sur le neutre

Les spéculations circulent depuis quelques années quant à l’avenir de l’ancien golf. Pourtant, la situation a stagné. « Je trouve que les politiciens ont peur des réactions des citoyens. Dans les réunions, souvent, les citoyens qui se présentent sont contre n’importe quoi. Ils veulent que rien ne change. Si vous avez les oreilles un peu trop sensibles devant les gens qui chialent, t’as peur d’agir », estime Barry McLean.

« Dans leur droit, les citoyens ont utilisé massivement un mécanisme pour se faire entendre et dire non au premier projet qui, de mémoire, développait autour de 70 % du site », répond Jean-François Auclair.

Il souligne ne pas avoir retravaillé d’autres objectifs d’aménagements avec un pourcentage de développement aussi élevé dans ce secteur depuis.

Historique du golf

Barry McLean est né en 1955, à Chambly. Son père et ses oncles ont acheté le neuf-trous en 1949. En 1952, neuf trous supplémentaires se sont ajoutés.

Un autre terrain de 18 trous, au début des années soixante, s’est greffé au projet. La dernière saison d’activité du golf a eu lieu en 2017.