Des vidéos dénoncent les mauvaises conditions de travail des camionneurs
TRANSPORT. Daniel Beaulieu, qui administre de la page Facebook L’heure juste du camionneur était de passage récemment à Rougemont et Saint-Césaire pour dénoncer les problèmes vécus par les camionneurs qui travaillent dans la région.
Dans ses vidéos tournées dans la capitale de la pomme et publiées sur la page du 10 au 13 juillet, il s’attaque au syndrome du pas dans ma cour. Le blogueur déplore qu’un citoyen, résidant dans un triplex situé en face de l’usine Lassonde, ait publié sur les médias sociaux une vidéo pour critiquer le bruit causé par les camionneurs de cette entreprise.
«Si tu choisis d’aller vivre dans une maison sur le bord d’une autoroute, d’une route, d’une compagnie de transport ou d’une compagnie de jus, tu dois assumer que tu as fait le choix», clame-t-il dans une de ses vidéos.
Daniel Beaulieu espère que ces capsules permettront d’améliorer les relations entre les camionneurs et les autres citoyens.
«Je veux que les citoyens changent leurs comportements et soient plus tolérants envers leurs voisins. Ça s’en vient de pire en pire. Ça n’a plus de bon sens», affirme-t-il.
«Ce que j’ai trouvé le plus plate, c’est que ce sont les chauffeurs de camion qui se font pointer du doigt alors qu’ils n’ont pas le choix de se rendre à cet endroit, car l’entreprise est là», ajoute M. Beaulieu.
Dans ce cas précis, il semble que ces efforts ont porté fruit puisque la vidéo du citoyen a été retirée du Web.
Restaurants inaccessibles
La vidéo tournée à Saint-Césaire et publiée le 14 juillet dénonce, quant à elle, l’impossibilité pour les camionneurs de se stationner à proximité des établissements de restauration rapide en raison de la signalisation.
«Ça fait plusieurs années que c’est comme ça et c’est à la grandeur du Canada, mentionne Daniel Beaulieu. De plus en plus, on n’a plus d’accès pour aller manger. Au Québec, on fait dur en haltes routières pour aller aux toilettes. Les seules places qu’on a pour manger, c’est des bidonvilles.»
Le blogueur n’a pas rencontré les Villes et le ministère des Transports à ce sujet, mais il soutient que les autorités sont au courant de ses dénonciations.
Projets à venir
Afin de s’assurer que les camionneurs disposent de meilleures conditions de travail et que leur métier soit reconnu, Daniel Beaulieu et d’autres travailleurs de l’industrie du transport souhaitent mettre sur pied une association pancanadienne pour les représenter à Ottawa.
«On est rendu des indésirables dans chacune des villes du Canada où l’on va», affirme-t-il.
Entre temps, M. Beaulieu se concentre sur sa page Facebook qui compte déjà plus de 26 000 abonnés. Il espère pouvoir y travailler à temps plein prochainement.
«Je vais faire beaucoup de prévention et de dossiers. Je vais aller dans différentes régions du Québec pour présenter des dynamiques différentes», mentionne-t-il.
Pour voir les vidéos:
