Des problèmes de circulation répétés

L’état de la circulation dans les secteurs Carignan-Salières et l’Île Goyer est un problème que soulèvent plusieurs citoyens et qui suscite pour eux une remise en question.

Carignan est une ville en grande expansion, ce qui a pour résultat que son parc automobile prend du volume, inévitablement. À la Ville, c’est le Comité consultatif de circulation et sécurité routière qui étudie les problèmes routiers afin d’éliminer ou de réduire les lacunes sur le plan de la sécurité. Siègent à la table de citoyens une agente de la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent, le directeur des travaux publics et services techniques, le chef des travaux publics ainsi qu’Édith Labrosse et Diane Morneau, toutes deux conseillères municipales. C’est d’ailleurs « Mme Morneau qui est la porte-parole du comité ». N’étant toutefois « pas disposée à parler au journal », c’est donc le maire Patrick Marquès qui a répondu aux différentes inquiétudes identifiées.

District Carignan-Salières

« Je pensais déménager dans un quartier paisible, mais les voitures passent à toute vitesse sur le boulevard Désourdy. Auparavant, il y avait un stop entre les deux extrémités de la rue de Granit. Il a été remplacé par une traverse piétonnière accompagnée d’un feu de ralentissement activé par le piéton. Malgré que l’on veuille y traverser, fréquemment, plusieurs voitures arrivent à toute vitesse et ne ralentissent pas, exprime à cœur ouvert Julie Trépanier, maman qui s’est établie avec sa famille sur le boulevard Désourdy. Mme Morneau m’a expliqué que le retrait du stop ‘’constituait une amélioration, car la crédibilité du stop n’était pas là’’ ».

« Nous avons appris cela dernièrement. Plusieurs problèmes ont été dénoncés lors de la présentation du PPU. On se rend compte que la traverse piétonnière n’a pas eu l’effet escompté. Cela dit, auparavant, les gens ne le faisaient pas, le stop. L’aménagement de ce passage sera réévalué. On pense possiblement le surélever, forçant ainsi les véhicules à ralentir », répond le maire.

Le quartier traversé par le boulevard Désourdy est bondé d’enfants. La limite de vitesse pour y circuler est de 50 km/h. « La limite de vitesse ne devrait pas être de 50 km/h. À la Ville, on me dit que selon la largeur de la rue, ça ne peut pas être en bas de 50 km/h », rapporte Mme Trépanier.

« Quand j’appelle à la Ville, j’ai l’impression que nous ne sommes pas écoutés. On dirait qu’elle attend qu’une tragédie survienne avant de bouger. » – Julie Trépanier, citoyenne du secteur Carignan-Salières

« Selon les paramètres servant de guide de références et établis par le ministère des Transports du Québec (MTQ), des vitesses sont prescrites. Nous avions installé des analyseurs de vitesse. Les données enregistrées seront analysées lors de la rencontre du comité. Nous pourrons voir dans quelle mesure les vitesses sont respectées ou non et prendre des mesures pour encore contraindre », fait part M. Marquès.

Une police absente

Mme Trépanier dit avoir demandé une présence policière accrue dans le secteur. « On voit un policier au début de Désourdy, à l’intersection de la rue Arthur-Denault. Il donne des contraventions à ceux qui négligent le stop là, mais il n’y a aucun contrôle de vitesse là où l’action se situe réellement », décrit la mère de famille.

« Quand j’appelle à la Ville, j’ai l’impression que nous ne sommes pas écoutés. On dirait qu’elle attend qu’une tragédie survienne avant de bouger. C’est bien beau mettre un stop ou un dos d’âne, mais ce n’est pas ça qui va régler la situation du secteur », que Mme Trépanier définit de problème plus élargi.

Une pétition circule afin d’avoir un dos d’âne à la traverse piétonnière dont il est question.

Île Goyer

Selon des citoyens, l’Île Goyer comporte également son lot de maux de tête en ce qui a trait à la circulation, particulièrement en raison de l’étroitesse des rues et des nombreux visiteurs qui s’y stationnent, bloquant parfois même des résidants qui tentent de sortir de leur entrée.

« Lors de la présentation du plan concept du parc de l’Île Goyer, c’est à ce moment que les gens ont dénoncé des problématiques », dépeint le maire.

La limite de vitesse a chuté à 30 km/h près du parc des Îles. Pour l’instant, il n’y aurait pas d’analyseurs de vitesse gravitant dans le secteur. En fonction du nombre de plaintes que reçoit la Municipalité, un analyseur dit mobile ou amovible pourrait être installé aux abords du lieu ciblé.

Patrick Marquès complète en disant que la Ville « travaille sur des campagnes de sensibilisation contre la vitesse et que ça a été même fait par le passé. Il y a aussi beaucoup de sensibilisation à faire sur les traverses piétonnières, pas seulement à Carignan, mais partout au Québec ».

Le Comité consultatif de circulation et sécurité routière a été crée à la fin de 2018 et siège tous les trois mois, voire tous les six mois. Son mandat en est un de deux ans. Les problèmes rapportés au journal devaient faire partie des discussions de la rencontre tenue par le comité la semaine dernière. Plus de détails à venir.