Des patinoires difficiles à entretenir

L’hiver doux n’a pas permis aux amoureux du patin extérieur de jouir de la froide saison. Ceux-ci se sont butés à des patinoires fermées plus souvent qu’à leur tour.

C’est une tendance de plus en plus fréquente que connaissent les villes, soit de ne pas être en mesure d’offrir de glace extérieure de qualité en raison des caprices et de l’humeur variable de Dame Nature.

« À cause de la météo, ce fut une saison en dents de scie comparativement à l’an passé, déclare Sophie Martel, directrice par intérim du Service loisirs et culture de Chambly. On a besoin d’un certain laps de temps pour que la glace prenne et des températures allant de moins 5 à moins 20 degrés, conditions que nous avons peu vécues cet hiver », poursuit-elle.

À Chambly, ce sont 18 patinoires, avec ou sans bandes, qui doivent être entretenues par l’entremise d’une compagnie externe se nommant Entreprises Éric Suchet inc. Sur une période s’échelonnant de décembre à mars, il en coûte à la Ville un peu moins de 100 000 $ d’entretien.

Carignan

À Carignan, les citoyens ont accès à quatre patinoires avec bandes et éclairage, trois aires glacées et une patinoire avec bandes et éclairage partagée avec la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville.

« À cause de la météo, ce fut une saison en dents de scie comparativement à l’an passé. » – Sophie Martel

La Municipalité a également peiné avec ses patinoires extérieures en cette saison hivernale. À titre d’exemple, lors du conseil de ville du 4 mars, le maire Patrick Marquès rappelait que « Carignan avait mobilisé des équipes avant la période des Fêtes afin que les patinoires soient prêtes pour le congé qui y est associé. Il a cependant plu, ayant pour résultat de rendre les surfaces glacées inutilisables ».

Carignan fait également affaire avec Entreprises Suchet inc. pour l’entretien de ses glaces extérieures. Chaque saison, le coût est relatif au climat. Le contrat de base prévoit douze semaines d’entretien, mais selon le temps et la température, certaines semaines peuvent être retranchées ou ajoutées. Le montant est de 52 000 $ par année.

À Saint-Mathias-sur-Richelieu, des messages de la sorte ont été visibles au fil de la saison : « Fermeture de la patinoire dès ce soir. En raison des hausses de température que nous subissons depuis quelques jours, la surface glacée est impraticable. »

Patinoires réfrigérées

Pour pallier le problème des glaces instables, les municipalités se dotent peu à peu d’une patinoire couverte et réfrigérée permettant de prolonger la saison des patineurs.

À Carignan, le projet menant à ce type d’infrastructure est en branle. Quant à Chambly, Sophie Martel indique que « La Ville témoigne de l’intérêt, mais qu’elle est en période d’évaluation ».