Des méthodes préventives efficaces pour bloquer la rage

ANIMAUX. Depuis 2010, aucun cas de rage chez les animaux n’a été détecté dans le secteurde Chambly. Une bonne nouvelle qui ne tombe pas du ciel, et qui est en grande partie dûe au travail des spécialistes, qui multiplient les efforts pour prévenir la mala

Les ratons laveurs, le renard et les chauves-souris sont les transmetteurs potentiels de la maladie. Les ratons sont toutefois ceux qui ont la plus grande influence sur la santé publique, puisque 50% de leur population se renouvelle chaque année.

Avec une situation plus précaire aux États-Unis au Vermont et dans l’État de New York, les spécialistes préfèrent ne pas courir le risque et continuent d’implanter des mesures préventives au sud du Québec.

Mieux vaut prévenir que guérir

Comme l’explique la professeure en épidémiologie à la Faculté de médecine vétérinaire à l’Université de Montréal, Denise Bélanger, des vaccins intramusculaires et des appâts existent pour immuniser ces petites bêtes. La vaccination serait par ailleurs très efficace auprès des animaux.

«Les appâts ne dégagent pas les mêmes odeurs en fonction des animaux ciblés», fait remarquer Mme Bélanger.

Le Comité scientifique interministériel sur la rage du raton laveur au Québec, présidé par cette dernière, collabore également avec des trappeurs, pour déposer les appâts aux endroits les plus stratégiques et efficaces.

Plusieurs cas entre 2006 et 2009

Si la maladie semble contrôlée par différentes techniques, plusieurs cas ont été relevés entre les années 2006 et 2009. Un plan d’urgence avait alors été mis sur pied pour limiter la propagation de la maladie.

Pour des mesures d’urgence, des trappeurs avaient été mis à contribution pour éliminer certains animaux, se trouvant dans des zones critiques. Les mesures de vaccination et d’appâts étaient également en cours pour couvrir un plus large spectre et tenter de contrôler l’épidémie.

«Ce n’est pas évident, nous ne sommes pas dans un zoo», rappelle Denise Bélanger. Heureusement, la situation s’est ensuite stabilisée en 2010 et aucun autre cas de rage du raton laveur n’a été confirmé depuis.

Être aux aguets

Comme le rappelle Mme Bélanger, il est important d’intervenir rapidement en cas de contact avec un animal malade. La rage est une maladie mortelle pour l’homme. Il est toutefois possible d’intervenir avant qu’on ait remarqué des signes cliniques.

Pour leur part, les animaux de compagnie doivent recevoir des vaccins préventifs des vétérinaires.

La spécialiste invite les citoyens à signaler au ministère de la Faune tout animal qui reproduit des signes de la maladie. Parmi ceux-ci, on note de l’agressivité, une désorientation ou la paralysie. On peut joindre le ministère au 1 877 346-6763.

Rage du raton laveur au Québec

Source : ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs