Des conseils pour éviter sa prolifération

Le ministère de l’Environnement met en garde les plaisanciers afin d’éviter la propagation du myriophylle à épis, une plante exotique envahissante qui est préoccupante pour les plans d’eau de la province. Ceux qui ont rencontré ce fléau savent qu’il est aussi difficile de s’en débarrasser que de prononcer son nom.

Au COVABAR, on indique que « le myriophylle à épis se trouve notamment dans le bassin versant, dans des lacs et possiblement dans des petits cours d’eau à faible débit ». Pour le moment, sa présence dans le Richelieu serait minime, principalement décelée dans les « zones calmes ». Le COVABAR n’a pas de signalement, mais sur une carte du ministère, on note sa présence dans le Richelieu.

On suggère d’inspecter et de nettoyer son embarcation et le matériel des pêcheurs et des plaisanciers entre les sorties pour éviter que la plante ne se propage d’un plan d’eau à l’autre. Un simple fragment de tige peut suffire à former un nouveau plant, qui pourra à son tour engendrer une nouvelle colonie.

La présence du myriophylle à épis dans les plans d’eau nuit à la biodiversité. Il y prolifère rapidement, souvent au détriment des plantes indigènes, entre autres parce que ses racines et les pousses basses persistent tout l’hiver. Ce qui permet une croissance hâtive de l’espèce au printemps. Les grandes colonies de myriophylles à épis peuvent également nuire aux activités récréatives et mener à la dépréciation de certaines propriétés bordant un lac envahi.

Les riverains peuvent consulter le guide de bonnes pratiques mis au point par le ministère de l’Environnement pour éviter l’introduction ou la propagation d’espèces exotiques envahissantes.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs offre aussi le programme Accès aux plans d’eau pour la pêche récréative, qui vise notamment l’implantation de stations de nettoyage d’embarcations afin de prévenir l’introduction et la propagation des espèces aquatiques envahissantes.

Agir rapidement

On recommande d’apprendre à connaître le myriophylle à épis. S’il est trop tard pour prévenir son introduction, il faut agir sans tarder. Il faut tout d’abord signaler sa présence dans l’application Sentinelle du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Il s’agit d’un outil de détection et de cartographie des espèces envahissantes.

Même s’il n’existe pas de moyen rapide et facile de lutter contre le myriophylle à épis, certaines interventions préventives peuvent être profitables.

Qu’est-ce que le myriophylle à épis?

Le myriophylle à épis est présent au Québec depuis au moins 1958. Il a possiblement été introduit dans les eaux de lest des navires, puis par les aquariophiles et les amateurs de jardins d’eau. Sa répartition actuelle n’est pas connue de façon exhaustive, mais il est répertorié dans plus de 150 plans d’eau répartis dans la plupart des régions du Québec. (MV)