Des chercheurs ont trouvé l’emplacement de deux moulins bicentenaires

HISTOIRE. Après deux ans de recherches intensives dans les archives de la Bibliothèque nationale de Montréal, les chercheurs du circuit patrimonial de Richelieu ont retrouvé dans la rivière ce qui semble être les fondations de deux moulins, qui auraient é

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«C’est une découverte historique, possiblement la plus importante depuis celle du fort Sainte-Thérèse, affirme un membre de l’équipe de recherche et de rédaction du circuit patrimonial de Richelieu, Raynald Cornellier. Nous avons découvert des structures vieilles de 200 ans dont nous ignorions l’emplacement.»

Une équipe de plongeurs de la Base des Forces canadiennes de Saint-Jean-sur-Richelieu s’est déplacée sur la rive du Richelieu, près des rapides Sainte-Thérèse, le 11 septembre, afin de mesurer la distance entre les poutres et confirmer qu’il s’agit bel et bien du moulin construit en 1795. Les plongeurs ont donc balisé et photographié les poutres afin de rédiger un rapport détaillé sur l’emplacement, la dimension des pièces et leur orientation.

Pour l’instant, les mesures semblent coïncider, au grand plaisir de M. Cornellier.

«Nous sommes à 99,9% certains qu’il s’agit effectivement des poutres qui ont servi de fondations pour le moulin, déclare M. Cornellier. Les plongeurs font disparaître les doutes que l’on avait.»

Deuxième moulin

En approfondissant les recherches, le comité du moulin du circuit patrimonial de Richelieu ont aussi trouvé l’emplacement de ce qui ressemble au second moulin sur la rive du Richelieu, environ 500 m en aval.

Un muret a été découvert, enfoui sous le sol, devant la maison du meunier Jean-Baptiste Demers, toujours debout aujourd’hui.

«On souhaiterait installer un panneau signifiant l’emplacement des deux moulins, indique Raynald Cornellier. On va aussi essayer de faire parvenir aux écoles de la région un résumé des recherches. Ça va peut-être les amener à visiter les panneaux du circuit patrimonial de Richelieu.»

Ces découvertes n’auraient jamais été réalisées sans l’aide de M. Cornellier ainsi que la collaboration des propriétaires des terrains où se trouvent les moulins, Julien Authier et Réal Loiselle.

C’est le bureau du député fédéral de Belœil–Chambly, Matthew Dubé qui a assumé entièrement les dépenses des plongeurs.