Des bonbons, selon Jean-François Roberge
Le député de Chambly, Jean-François Roberge persiste et signe : les « quelques bonbons après des années de misère libérale ne suffiront pas à duper les Québécois ».
Un texte de
En entrevue, le représentant de la Coalition Avenir Québec énumère les divers investissements pour les parents, les aînés, les entrepreneurs et les familles et se pose la question : « pourquoi cet argent arrive-t-il à ce moment-ci ? »
Le gouvernement aura-t-il pu faire les choses autrement ? lui a demandé le Journal de Chambly. « Parce que les citoyens attendaient cet investissement avec autant d’appétit après les avoir affamés. C’est là où on voit tout le cynisme dans la démarche du gouvernement, c’est quand il prévoit ralentir les investissements les années suivantes ». Jean-François Roberge parle d’une économie et des finances qui vont « supposément bien », mais qui devraient amener « un investissement pérenne et à long terme. Là, on peut dire qu’il a une vision ».
Pour le député, à partir de 2014, les coupures dans les dépenses publiques, les hausses des taxes et des tarifs « ont heurté les élèves, les familles, les aînés. Et aujourd’hui, grâce à cet argent amassé sur leur dos, Philippe Couillard, à quelques mois des élections, espère faire oublier son bilan désastreux avec une pluie de bonbons électoraux ».
Un budget pour tous
De l’avis des observateurs, l’exercice financier du ministre Carlos Leitao a été préparé de manière à ce que chacun puisse trouver son compte. Entre autres, à même le Fonds des générations, on a puisé 2,5 milliards de dollars sur cinq ans pour réduire la dette; 2,2 G$ sur cinq ans pour alléger la fiscalité des PME, et l’augmentation de 4,6 % et 5 % des budgets respectivement pour la santé et l’éducation.
L’Union des municipalités a bien accueilli « globalement » le budget en raison de la réponse positive quant au partage des revenus fiscaux du cannabis et à la hausse du financement du transport collectif. L’UMQ aurait voulu 100 % du paiement que Québec lui remet sur le plan de la taxe foncière. La compensation, elle, couvre seulement 75 %.
À ce sujet, le député caquiste dit ne pas s’étonner de la réaction de l’UMQ qu’il compare à « la plupart des regroupements de gens d’affaires, d’organismes communautaires (qui) ne peuvent pas bouder leur plaisir ».
Jean-François Roberge évoque, dans le cadre de ce budget, les deux demandes de sa formation, soit l’uniformisation de la taxe scolaire partout au Québec d’ici quatre ans et la révision des salaires des médecins. Il juge « tout simplement injuste qu’une famille québécoise paie plus en matière de taxe scolaire qu’une autre sur la seule base de son adresse ».
Le député trouve inéquitable l’idée du ministre de l’Éducation, du Loisir et des Sports, Sébastien Proulx, d’uniformiser les taux de taxation en fonction des régions administratives. « À Chambly, le taux d’imposition est de 18 cents par tranche de 100 $ pour une résidence évaluée à 200 000 $, alors qu’une maison de la même valeur dans les Laurentides paie seulement 10 cents par tranche de 100 $. »
Jean-François Roberge admet le fait que le taux de taxation scolaire à travers la province est fixé en fin de compte par le marché immobilier, dont se servent les villes pour établir les évaluations foncières. Mais, poursuit-il, « il n’y a pas de raison quand on parle d’éducation, car la taxe scolaire sert à financer les mêmes services d’une région à l’autre : mêmes manuels scolaires, mêmes salaires des enseignants. Le Lac St-Jean paie 300 % de plus que les Laurentides ».