Des bactéries pour éliminer la boue
La Ville de Chambly poursuit ses actions afin de diminuer les odeurs émanant des étangs aérés de l’usine d’épuration des eaux.
Un appel d’offres lancé récemment a permis au conseil municipal d’octroyer, le 7 juillet, un mandat visant à réduire le volume de boues dans les étangs, par le biais de l’injection d’une bactérie, qui digère ces dernières et qui réduit les odeurs, par le fait même. L’entrepreneur débutera ce traitement dès la semaine du 13 juillet.
La Ville précise toutefois que des résultats commenceront à être perçus dans les deux à quatre semaines suivant le début du traitement. Ce procédé, déjà utilisé dans plusieurs autres villes, constituera une étape majeure en vue de réduire les odeurs. Le contrat octroyé est d’un peu moins de 300 000$.
Solutions temporaires
En attendant que les bactéries fassent leur œuvre, la Ville a également mis en place, de façon temporaire, un système de brumisation, espérant réduire jusqu’à 50 % de la concentration d’odeurs en bordure du site.
À ce jour, la Ville souligne avoir constater que les odeurs sont moins intensément perçues dans la journée et plus importantes au coucher du soleil. Cela est dû à un phénomène d’inversion thermique bien connu des météorologues, que la municipalité prendra désormais en considération afin de soulager plus efficacement les résidants.
Également, en date du 8 juillet, le traitement visant à diminuer les odeurs dans l’étang no 1 a été de nouveau appliqué. Cependant, ce procédé ne peut être utilisé de façon continue afin d’éviter les bris d’équipement. Le produit, qui est sensé fonctionner durant 4 à 10 jours, sera introduit tous les 5 à 6 jours. Une certaine période d’ajustement sera encore nécessaire, notamment pour les dosages.
La Ville assure que tous les efforts possibles sont mis en œuvre, techniquement et financièrement, pour maximiser l’efficacité du traitement des odeurs de façon continue.
Firme d’expert
De plus, afin de maximiser la performance des solutions choisies, la Ville a mandaté une firme experte. Elle aura la charge de quantifier scientifiquement les émissions odorantes et de procéder à une étude réglementaire, afin de déterminer les solutions requises, tant à la source qu’à distance du site.
La Ville amorce également un programme de suivi de la qualité de l’air, et ce, jusqu’à ce que la situation soit maîtrisée, afin que mêmes les citoyens les plus éloignés puissent retrouver une qualité d’air dénuée de nuisances.
La Ville de Chambly mentionne qu’elle fera le point sur les développements dans la semaine du 13 juillet.
Cette problématique a été soulevée par des citoyens lors de l’assemblée du 7 juillet. On a alors assuré qu’on voulait trouver une solution pour régler le problème à long terme. (MV)