Délinquance : Chambly pas épargné

Chamblyenne d’origine, Caroline Dupuis ne digère pas le vol du vélo de son fils en plein jour dans son cabanon… et s’interroge sur les faits de vandalisme dans sa ville.

Caroline Dupuis est en colère. « Mon fils a travaillé dur pour pouvoir s’acheter un vélo. Il venait de l’avoir et quelqu’un lui a volé la semaine dernière. En plein jour ! Dans mon cabanon ! Alors que je jardinais juste à côté !  »

La résidente chamblyenne depuis toujours a rapidement laissé un message sur les réseaux sociaux intimant le voleur à rendre le vélo valant plusieurs centaines de dollars. « C’est la première fois qu’on me vole chez moi, confie la citoyenne. J’ai voulu en parler car cela m’a beaucoup ébranlé. J’adore ma ville mais je commence à m’inquiéter. »

« On m’a d’ailleurs conseillé d’installer des caméras de sécurité. On en est rendu là ? » – Caroline Dupuis

Ce sentiment d’insécurité provient aussi de différents témoignages de personnes qui ont vécu la même mésaventure. « Beaucoup de gens m’ont laissé des messages en public mais surtout en privé, poursuit Caroline Dupuis. Certains se sont même faits brisés le cadenas de leur cabanon ! On m’a d’ailleurs conseillé d’installer des caméras de sécurité. On en est rendu là ? À Chambly ? Mais je ne veux pas de cela ! Un voisin m’a dit qu’il faut désormais barrer les portes des voitures rue du Tisserand car un ou des voleurs se promènent la nuit tombée en essayant d’ouvrir pour voler à l’intérieur. »

Le quartier à proximité du parc Josephte-Chatelain est habituellement calme et Caroline Dupuis ne semble pas vouloir changer ses habitudes. « Je me sens en sécurité ici. Mon mari est Montréalais d’origine et ne comprend pas qu’on laisse nos vélos dans les racks à vélo devant le magasin pour faire nos courses. Malgré tout, j’observe que le bassin de population a augmenté et cela m’inquiète. »

Solidarité

Ce n’est pas la première fois que Chambly se trouve sous les projecteurs pour des faits de délinquance. Cet automne encore, plusieurs vols de catalyseurs ont été constatés sur les voitures des résidents. Mais Caroline Dupuis veut garder une autre image de sa ville . « J’ai reçu beaucoup de messages de soutien. Certains m’ont demandé des photos du vélo pour nous aider à le retrouver. D’autre veulent faire un don afin d’en racheter un autre. J’ai refusé car mon statut Facebook était fait pour dénoncer le vol. Ce comportement des gens me rend fier de Chambly. »

Aujourd’hui, son fils, 14 ans, cumule deux jobs pour continuer à se payer ses affaires. « Quand tu veux quelque chose, il faut pouvoir te le payer. C’est ce que je veux lui enseigner. Il travaille actuellement dans le nouveau McDonald’s et fait de la figuration dans des séries. Mais c’est sûr qu’il est déçu de ce qui vient de lui arriver. »