De l’aide aux familles

Francis Dalpé, conseiller en sécurité financière, éduque financièrement les familles comme celle de la Chamblyenne Hélène Forgues et sa fille Mia Clarke, patineuse artistique de haut niveau.

Le conseiller laisse planer, d’entrée de jeu, la possibilité de commanditer Mia pour « sa voie vers les Olympiques ». C’est environ 30 000 $ annuellement que coûte à ses parents Mia Clarke pour se réaliser dans son sport. Elles sont nombreuses, les familles québécoises à se casser la tête pour amasser l’argent nécessaire afin que leur enfant s’émancipe à titre de sportif d’élite. 

En collaboration avec Francis Dalpé, Hélène Forgues souhaite conscientiser les familles sur les différents coûts engendrés par le patinage au fil des années. « Les parents moins fortunés ou moins informés pourraient avoir des surprises », mentionne M. Dalpé. Il met ensuite en contraste certains nombres.

« Quand une première année te coûte 330 $ et que ça monte à 10-15-20-30 000 $ par année, ça frappe. »

Dans le cas de Mia Clarke, Francis Dalpé chiffre ses huit premières années de patin à 41 000 $. Ses cinq années suivantes s’élèvent à 157 000 $.

« Sans commanditaires, quelqu’un qui aurait le même parcours que Mia devrait mettre, dès la naissance, 750 $ mensuellement », statue-t-il. 

Se préparer d’avance

L’initiative permettrait aux familles de se préparer d’avance plutôt que d’arriver tardivement devant le fait accompli. « Les enfants pourront continuer de se développer et ne seront pas juste bloqués dans leur carrière sportive par manque de planification financière », indique le conseiller financier. 

Francis Dalpé n’a pas encore d’athlète à son dossier. Il compare toutefois que « c’est le même calcul que n’importe quel projet, comme économiser pour l’achat d’une première maison ou de rattraper des épargnes études qui n’avaient pas été faites ».

En utilisant ses tables d’économies et d’intérêts composés, il est en mesure de calculer, sur une trajectoire évolutive dans le temps, combien d’argent mensuellement un parent devra mettre de côté. « On peut prévoir ainsi ce que ça pourrait engendrer comme engagement des parents dès la naissance de l’enfant », avise M. Dalpé.

Dans le cas d’une famille qui « s’y prend trop tard » pour amasser l’argent à la hauteur des ambitions sportives de son enfant, Francis Dalpé dit ceci : « Soit on peut à ce moment grossir le revenu pour être capable de matcher les rêves, ou de réduire les rêves pour fitter dans la boîte du revenu. »

Apprendre à budgéter

Francis Dalpé expose que, dans le problème, il y a le fait de ne pas apprendre la planification financière à l’école. Petit est le nombre de ceux qui ont appris à gérer un budget sur les bancs d’école. Il milite en ce sens. « Juste avant la pandémie, on avait commencé un programme pour faire de l’éducation dans les écoles, où l’on pouvait permettre même aux parents d’assister avec des finissants du secondaire avant qu’ils ne se fassent avoir avec les fameuses cartes de crédit, les marges ou les prêts étudiants », avance Francis Dalpé.

Il se souvient de ses cours d’économie familiale. « Je me rappelle que je n’y ai appris aucune économie de la maison, ou faire un budget, comment négocier une hypothèque, comment même économiser, etc. Ce que l’on m’a appris, c’est comment coudre des boxers et comment faire cuire des muffins. C’est pour ça que l’on a beaucoup de travail à faire aujourd’hui », met-il en perspective.

De bons résultats

Mia Clarke, qui exerce ses premiers coups de patin dans la catégorie senior, revient du Championnat québécois d’été qui a eu lieu du 10 au 13 août, à Pierrefonds. Elle s’y est classée au 11rang. Justine Miclette, patineuse artistique réputée représentant le Club de patinage artistique Chambly, était de la compétition également. En raison de sa première place, elle a été assignée à sa première compétition internationale pour la saison 2023-2024. Elle participera donc à l’Autumn Classic international de la série challenger, du 14 au 16 septembre, qui se déroulera aussi cette année à Pierrefonds.