De la France à Chambly en bateau

Après avoir quitté leur France natale et traversé l’Atlantique il y a trois ans, Gilles et Hélène Blaisot ont jeté l’ancre dans le canal de Chambly, où ils ont traversé les écluses, le 1er août.
« Quand nous sommes passés à Chambly, nous sommes allés visiter le Fort-Chambly et nous avons bien apprécié. Aujourd’hui, nous sommes allés dans un petit café du coin », indique Mme Blaisot, rencontrée par le Journal de Chambly dans la cabine du voilier, avant qu’il ne traverse l’écluse.
Un problème aux douanes américaines au lac Champlain a forcé le couple à rebrousser chemin et à revenir par le canal. L’entrée au pays leur a été refusée, en raison d’une trop grande fréquence de visites faites au cours des dernières années.
Ce contretemps embête les marins, qui doivent changer leur itinéraire. Ils avaient plutôt prévu visiter les canaux et se rendre dans les Grands Lacs pendant la période estivale. Ils sont donc repassés par Chambly, le temps de réfléchir à leur prochaine destination.

Itinéraire

En juin 2013, Gilles et Hélène Blaisot ont quitté Le Croisic en France pour traverser l’océan. Un an plus tard, ils accostaient en Floride, où ils ont navigué sur la côte est.
Après une hibernation, ils ont repris le large pour visiter Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, puis ils ont emprunté le Saint-Laurent pour traverser les îles de la Madeleine et la Baie des Chaleurs, pour finalement laisser l’embarcation pendant l’hiver à Clayton à New York.
En mai, ils ont regagné le voilier de 45 pieds pour parcourir les canaux. Pour ce faire, les navigateurs ont laissé leur mât à une marina en Ontario. Selon les lois, le bateau ne peut rester plus d’un an au pays. Ils devront donc décider où ils se rendront au cours des prochains jours, eux qui avaient prévu laisser leur voilier chez nos voisins du sud.

Expérience

« Le bateau se nomme En-Dro, ce qui signifie de retour en breton », souligne Gilles Blaisot. Habitué des mers, le Français a fait carrière dans la marine marchande. Retraité depuis, le couple s’est lancé dans la navigation comme projet.
« Dans notre ancien bateau, nous avions déjà fait le tour de l’Atlantique, nous nous étions rendus en Australie », se souvient Hélène Blaisot.
S’ils sont passionnés par la navigation, les amoureux rentrent toujours en avion pendant l’hiver. « Ce n’est pas une saison que l’on aime particulièrement avec le froid et c’est impossible à naviguer », lance avec le sourire M. Blaisot.
Ces visites leur permettent de revoir la famille, avec qui ils communiquent par Skype lorsqu’ils ont accès à Internet.
Chaque jour, le capitaine plonge pour vérifier l’état de la coque. Les nombreuses herbes que contient le bassin peuvent abîmer le navire, alors il préfère ne pas prendre de chances.
« Il y a toujours des bricoles à faire, mais comme le bateau n’est pas très vieux, ce n’est pas grand-chose », conclut-il.