Dame nature, d’humeur généreuse

« Dame nature était de notre côté », se réjouit la famille d’agriculteurs de la Ferme P. et M. Daignault, à Saint-Mathias-sur-Richelieu, pour qui la saison des semences a été précoce, comme pour beaucoup d’agriculteurs.

En date du 8 mai, les Daignault rapportaient que le blé poussait bien, « et ce, malgré le froid et la pluie » qu’ils connaissaient au cours des semaines précédentes. Très vite, le terrain était à nouveau exploitable pour les semences du maïs, puis une « semaine exceptionnelle » plus tard, c’était au tour du soya. Le 18 mai, ils ont annoncé officiellement la fin de leurs semences 2021, dont « les conditions étaient idéales ».

« Ça nous démangeait de tout semer tôt, mais on a été raisonnables. » – Christine Aubin

« On a eu un printemps vraiment très tôt pour les céréales. Jusqu’à présent, la levée est belle et les conditions sont super », d’indiquer Rémi Daignault au journal. Questionné à savoir quelles ont été les répercussions de la sécheresse et du gel, avec lesquels il a aussi fallu composer, le fermier répond que « le temps sec de la dernière semaine a permis de compléter les semences à la grandeur de la région. La plupart des gens ont fini de semer le maïs et le soya dans d’excellentes conditions. Le maïs et le soya ne peuvent être semés à moins d’avoir atteint une certaine température. Le gel peut tuer la plante, tandis qu’avec le blé, il n’y a pas de problème ».

Sa conjointe, Christine Aubin, explique qu’il vaut mieux s’armer de patience et être prudent, même lorsqu’une saison s’annonce hâtive et florissante. « Ça nous démangeait de tout semer tôt, mais on a été raisonnables. Au mois d’avril, nous nous sommes contentés de ne semer que le blé et avons attendu le moment propice pour semer le maïs et le soya. Certains ont trouvé leur blé tellement beau qu’ils n’ont pas attendu. Mais, bien souvent, avec la pluie et le changement de température, ce qui arrive, c’est qu’au lieu de germer, la graine pourrit! »

L’élevage d’animaux

La famille n’a pas que la saison des semences de laquelle se réjouir, puisqu’elle a une relève prometteuse qui démontre la volonté de se former, et qu’elle a accueilli tout récemment au sein de sa famille un groupe de petites poules, dont Eva Daignault, 9 ans, s’occupe avec soin. « Ce n’est pas pour en faire l’élevage et ajouter les œufs à la production, mais bien pour notre bénéfice personnel », d’indiquer Christine.