CSP : les enseignants votent pour la grève

GRÈVE. Les enseignants de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) ont tenu parole en promettant un automne chaud et lourd en moyens de pression. Ils ont voté à 85% en faveur des six jours de grève proposés par le front commun lors de leur assemblée gén

Richard Bisson, vice-président du syndicat responsable de l’accréditation du personnel enseignant de la CSP, mentionne que l’assemblée tenue à l’hôtel Mortagne à Boucherville a réuni un nombre record de membres.

« La salle était pleine. Il y avait au moins 1235 personnes, un record depuis l’accréditation. Ça représente près d’un enseignement sur deux. En temps normal, nos grosses assemblées comptent près de 800 personnes », précise M. Bisson.

Selon lui, ce taux élevé de participation reflète de manière significative l’inquiétude partagée par les membres par rapport aux conséquences que les coupes en éducation génèrent sur les services aux élèves.

« Nous ne sommes pas contre une saine gestion des finances, seulement, c’est l’élève qui va en subir les conséquences. Est-ce le choix de société que nous avons fait? Pas moi du moins. L’avenir de nos enfants en dépend et c’est une valeur importante à mon sens », martelait M. Bisson, dans une entrevue accordée à TC Media plus tôt au mois d’août.

Le personnel de soutien de la partie

Le lendemain, le personnel de soutien de la section des Patriotes a voté également pour le mandat de grève à 88 %, rejetant du même coup à 72 % la proposition de confirmer le mandat après trois jours d’exercice de grève.

Comme l’explique la porte-parole du Syndicat de Champlain Annabelle Sirois, cette deuxième proposition était conditionnelle à la première, soit le mandat de six jours de grève. Elle était offerte par le syndicat comme alternative aux gens plus frileux.

« On tient des votes distincts pour le personnel enseignant et de soutien puisqu’ils ne sont pas dans la même accréditation. Ils n’ont pas les mêmes conventions collectives et les enjeux diffèrent », ajoute-t-elle.

Les six jours de grève votés par les deux accréditations ne seront pas en bloc, mais sur une base rotative tant au niveau national que régional afin d’étendre le débrayage pendant six semaines.

Encore quelques étapes restent à franchir avant que la grève soit déclenchée. « Dans la proposition, il faut que ça passe en front commun. S’il n’y a pas assez d’appuis, nous devrons retourner auprès de nos membres en assemblées générales pour décider de la suite des choses », explique Mme Sirois.

Le Syndicat de Champlain estime que le plan d’action devrait être confirmé d’ici le mois d’octobre, après la tenue du congrès général de négociations où seront regroupés les fédérations membres de la CSQ et quelques représentants de syndicats.