Connaître leur culture

Passionné de la culture amérindienne, le Chamblyen Serge Allaire a organisé une conférence dans les locaux de L’Entraide Plus afin de présenter les us et coutumes autochtones. Un voyage dans un temps pas si lointain.

Serge Allaire connaît bien la culture amérindienne pour s’y être imprégné dès l’âge de six ans. Aujourd’hui, le Chamblyen raconte avec la même émotion la relation qu’il entretenait avec le mari de sa tante, un Huron qui lui a fait découvrir l’art autochtone. « J’ai été impressionné par cet univers, raconte-t-il, du haut de ses 75 ans. On regrette simplement qu’il n’y a pas d’écrits de cette époque. Toute la culture se transmettait oralement. Plus on apprend, plus c’est triste. Mais elle existe encore actuellement dans les réserves notamment. »

Des Peaux rouges

Les Autochtones étaient appelés de différentes manières. « Les Blancs les appelaient Amérindiens, Indiens, Sauvages ou encore Peaux rouges, précise Serge Allaire. D’ailleurs, savez-vous pourquoi on les appelait Peaux rouges? Car ils se mettaient de l’ocre rouge sur la peau afin de se protéger du soleil et des maringouins. »

L’art amérindien est aussi spécifique puisque le métal fut importé par les Européens lors de la colonisation. « Tout est fait uniquement avec du cuir, de la fourrure et de la babiche (faite à partir de nerfs d’animaux, NDLR), explique le spécialiste. Pour fabriquer les objets, on utilisait un silex comme couteau ou ciseaux. Les Amérindiens étaient de grands artisans. Entre tribus, ils organisaient le commerce du troc. »

Lorsque les Européens sont arrivés en Amérique du Nord, et plus précisément au Québec, les tribus amérindiennes étaient déjà en guerre. « C’était en permanence, raconte Serge Allaire. Cela pouvait être pour la nourriture ou des femmes. Mais l’arrivée des Blancs a aussi amené des maladies, comme la grippe ou la rougeole, qui étaient inconnues jusque-là. Beaucoup d’Amérindiens ont péri à cause de cela. »

À partir de là, la question du génocide a été abordée. Serge Allaire affirme. « Les Blancs observaient les villages amérindiens. Lorsque les guerriers partaient, ils en profitaient pour attaquer et surtout tuer les enfants afin d’éliminer la descendance. D’autres étaient emmenés dans des orphelinats. » L’histoire amérindienne est enseignée en troisième année du primaire et dans le cycle du secondaire afin de ne jamais oublier.