Chanter pour Haïti

Près de 50 chanteurs monteront sur scène à l’église de Sainte-Angèle-de-Monnoir, le 16 décembre dans le cadre d’un spectacle-bénéfice dont les profits serviront à parrainer une centaine d’enfants haïtiens.
L’ensemble vocal de l’Écluse de Saint-Jean-sur-Richelieu interprétera des classiques du temps des Fêtes avec des habits sportifs et des instruments curieux.
Parmi les chanteurs, il y a environ huit enfants, huit adolescents et quelque 30 à 40 adultes.
« Pour chacun de nos spectacles de fin d’année, je demande toujours qu’il y ait un thème. Je veux que les artistes puissent mettre des vêtements dans lesquels ils seront à l’aise et au chaud. Ça améliore les performances », explique Sylvie Payette, directrice de l’ensemble vocal de l’Écluse.
Par moments, une partie des chanteurs sera sur scène alors que pour certaines mélodies tous seront rassemblés.
L’évènement se déroulera en deux parties de 45 minutes séparées par un entracte.
 

« Ce sont souvent les femmes qui travaillent comme marchandes en Haïti. Celles qui ont profité de notre programme étaient tellement contentes et fières de pouvoir lire, compter et écrire ensuite. Ça les a aidées à mieux marchander leurs produits. »
-Jean-Paul Bergeron.

Particularités

Les intermezzos de l’ensemble vocal de l’Écluse, qui ont entre 10 et 16 ans, joueront avec des objets de la vie de tous les jours et des instruments traditionnels.
« On fera comme nos ancêtres et on jouera avec des os de bœuf traités pour la musique. Ils auront également des fouets de cuisine et des cuillères », raconte Mme Payette.
Cette dernière est une pianiste classique qui a étudié les percussions. Depuis, elle tente de trouver la musicalité des objets anodins et de la présenter à ses élèves.
« C’est drôle quand je leur présente ce type d’instrument pour la première fois quand on répète. Quand ils voient les os, je note une certaine réticence et ils se demandent toujours au début si c’est des ossements humains. Pour les autres choses, ils embarquent à pieds joints », lance-t-elle en riant.

Parrainage

Tout l’argent amassé dans le cadre de ce concert servira à scolariser environ 100 enfants et trois groupes d’adultes analphabètes dans la commune Grand-Goâve.
« Haïti c’est le pays le plus pauvre de l’Amérique. Nous, on a reçu beaucoup de la vie, on doit bien en redonner un peu », croit Jean-Paul Bergeron, porte-parole de la fabrique et responsable du parrainage.
Le montant amassé est distribué dans six écoles où les enfants reçoivent tout le matériel nécessaire pour fréquenter l’école.
En ce qui concerne les adultes, le programme d’alphabétisation est enseigné trois après-midi par semaine et tout le matériel scolaire leur est fourni. Un sac de riz de 12 kg par adulte est donné pour aider à maintenir une stabilité alimentaire familiale.
« Ce sont souvent les femmes qui travaillent comme marchandes en Haïti. Celles qui ont profité de notre programme étaient tellement contentes et fières de pouvoir lire, compter et écrire ensuite. Ça les a aidées à mieux marchander leurs produits », détaille M. Bergeron.