Carignan veut négocier l’utilisation des locaux de la Commission scolaire des Patriotes en front com
LOISIRS. La Commission scolaire des Patriotes (CSP) a reçu le 7 décembre une résolution de la Ville de Carignan demandant une rencontre commune des 19 villes qui négocient le protocole d’entente sur l’utilisation des immeubles et des équipements de la CSP
Le maire de Carignan, René Fournier, affirme que la résolution a été adoptée par le conseil municipal le 1er décembre par solidarité envers ses confrères et consœurs des autres municipalités. Le 24 novembre, les villes qui font partie de la CSP ont décidé de former un front commun pour négocier le protocole d’entente.
«Nous avons toutes des points en commun, alors c’est plus facile de négocier ensemble», soutient M. Fournier.
Il souligne que les villes et la CSP doivent, entre autres, se mettre d’accord sur la façon de calculer les tarifs de location des locaux. «Nous trouvons exagéré par exemple que la CSP nous charge au mètre carré même pour les passages», affirme-t-il.
La présidente de la Commission scolaire des Patriotes, Hélène Roberge, se dit étonnée de la demande de rencontre et de l’utilisation du terme front commun. «Les villes demandent une rencontre commune, mais elles ont déjà eu lieu en mars ainsi qu’en juin et la CSP a tenu compte de leurs commentaires», déclare-t-elle.
La CSP en désaccord
Mme Roberge réitère aussi que la CSP n’acceptera pas de négocier les coûts de location des locaux. «Notre mission est de donner des services aux élèves et non aux citoyens. Tant mieux si nous pouvons les accommoder, mais nous ne devons pas perdre d’argent dans un contexte de compressions budgétaires», indique-t-elle.
Elle rappelle qu’entre 2014 et 2015, il y a eu une hausse des coûts de 1,5 %, mais qu’il n’y en aura aucune en janvier 2016. La prochaine augmentation prévue est de 8 % en janvier 2017, mais elle dépendra du protocole d’entente. «Cela équivaut à moins de 10 % sur trois ans», soutient-elle.
Le maire de Carignan se dit satisfait qu’il n’y ait pas de hausse en janvier puisque cela laisse le temps aux municipalités de négocier.
Pour le moment, Hélène Roberge affirme que la CSP n’a pas encore pris de décision quant à la rencontre commune demandée et que la question sera discutée au retour du temps des fêtes.
Rappelons que le 10 mars, le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Patriotes a adopté une résolution pour renégocier le protocole d’entente avec les villes. Celle-ci mentionnait que s’il était impossible de conclure une nouvelle entente, la CSP ne donnerait plus accès à ses locaux aux municipalités à compter du 1er juillet 2016.