Rives de l'île Goyer : Carignan lorgne l’achat d’un terrain

La Ville de Carignan devrait proposer au cours des prochaines semaines à sa population un projet d’achat d’un terrain situé à l’île Goyer.
Les élus et citoyens présents lors de la dernière séance du conseil municipal, ont pris connaissance du début de processus d’achat de ce terrain situé sur la rue des Roses à la hauteur de la rue des Deux-Rivières. Le terrain bénéficie d’une superficie de 10 895 m2, avec un frontage de 145 mètres. Coût estimé : 2 950 000 $ plus les taxes applicables.
L’endroit qui a déjà servi de marina accueillait aussi à l’époque un restaurant. Le terrain qui appartient à un propriétaire privé possède des berges dont la responsabilité échoit à Expertise hydrique et barrages (ex Centre d’expertise hydrique), une unité qui relève du ministère de l’Environnement.
Les citoyens ont eu un avant-goût de ce que pourrait être ce lieu qualifié de « promenade linéaire pour admirer la rivière Richelieu ». La maquette illustrait ce que serait l’aménagement futur, soit « une grande terrasse surplombant la rivière et le bassin, une promenade linéaire ou boardwalk, une rampe de mise à l’eau, de quais pour les bateaux à moteur et à propulsion humaine, une frayère pour faciliter la reproduction des espèces marines, un sentier multifonctionnel, une plaine de jeu libre gazonnée, une aire de pique-nique, une zone d’accueil pour les vélos, et des espaces de stationnement ».

Achats sous conditions

Prochainement, la Ville va proposer un règlement d’emprunt de 3 M$ pour lequel la population aura à se prononcer. Dans sa présentation, le maire Patrick Marquès a indiqué que « l’estimation pour un coût d’emprunt équivaut à 1,1 cent du 100 $ d’évaluation. Pour une maison, dont la valeur est de 400 000 $, la taxe spéciale sera de 47,96 $ par année pour 20 ans ».
Le maire a expliqué que ce terrain est « voué à la construction résidentielle pour le multilogement » étant donné que cet endroit a été identifié comme un secteur à haute densité dans le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). En d’autres termes, si la Ville n’achetait pas ce terrain, il pourrait y avoir « des condos (puisque) la réglementation le permet ».

« L’estimation pour un coût d’emprunt équivaut à 1,1 cent du 100 $ d’évaluation. Pour une maison, dont la valeur est de 400 000 $, la taxe spéciale sera de 47,96 $ par année pour 20 ans. » – Le maire Patrick Marquèd

Une citoyenne est intervenue alors pour relever des problèmes qui pourraient se traduire par une plus grande affluence de véhicules étant donné l’aménagement d’une descente pour bateaux; la contamination du sol en raison de la marina qui existait dans cet endroit, l’assurance d’obtenir l’accès aux berges de l’organisme Expertise hydrique Québec, sans oublier le coût de l’aménagement.
À ces interrogations, le maire répond qu’il n’exclut pas la possibilité que la Ville obtienne des subventions pour aménager cet espace. Il cite les fonds gouvernementaux obtenus pour des parcs et le Centre multifonctionnel.
Une des conditions de l’achat, poursuit-il, est la décontamination du terrain si l’étude en cours démontre qu’il y a contamination. Quant à l’accès aux rives, la Ville aura à négocier avec l’organisme responsable.
En entrevue, Patrick Marquès souligne que le projet demeure « un investissement public pour l’ensemble de la population ».
Dans le message que la Ville a mis en ligne en rapport avec le sujet, le maire évoque la volonté de revitalisation « en offrant de nouveaux espaces publics et en permettant à nos citoyens de se réapproprier les berges. Nous vivons dans un site enchanteur, bordé par des chenaux, des rivières et un bassin majestueux. Cet accès privilégié ne doit pas être réservé aux riverains, mais à tous les citoyens de Carignan ».

D’autres échos

-La Ville va rembourser 100 % des frais que les citoyens ont payés pour exercer des activités sportives non offertes sur le territoire de la municipalité. Carignan veut aussi éliminer les frais imposés aux parents pour l’utilisation de l’aréna de Chambly.
-Carignan se joint à toutes les municipalités de la MRC de la Vallée-du-Richelieu pour interdire l’usage du cannabis dans les lieux publics.
-Le conseil municipal n’exclut pas la possibilité de revoir la rémunération des élus à la suite de la Loi 122 qui donne plus d’autonomie aux municipalités.
-Les droits de mutation (taxe de bienvenue) vont passer de 1,5 à 3 % pour les résidences dont le prix excède 500 000 $.