Carignan fait l’inspection de ses frênes

ENVIRONNEMENT. La Ville de Carignan a engagé récemment une stagiaire en environnement, Annabelle Landry, pour réaliser l’inventaire des frênes présents sur les terrains privés de la municipalité et détecter s’ils sont infestés par l’agrile du frêne, un in

Le Journal a donc suivi Mme Landry à l’île Goyer, sur la rue des Deux-Rivières. C’est un secteur de la Ville qui a été choisi en priorité pour l’inventaire, car c’est là qu’on retrouve le plus de frênes.

«Il y a beaucoup d’arbres morts à l’île Goyer et ce sont principalement des frênes. La majorité de ceux qui se trouvent sur les terrains privés sont donc déjà morts», explique la stagiaire en environnement.

Cette constatation a été faite grâce à un inventaire des frênes sur les terrains publics réalisé depuis trois ans par une firme engagée par la Ville, SM International, dans le cadre du Plan directeur de conservation et de protection des milieux naturels. Seulement en 2014, ce sont 15 000 $ qui ont été investis par Carignan pour effectuer l’inventaire de 1 000 frênes.

«Je vais être à l’île Goyer encore pour au moins deux semaines. Seulement sur la rue des Roses, il y a 200 frênes incluant ceux situés dans le boisé», affirme Mme Landry.

Une analyse complète

L’objectif de cet inventaire est de recueillir des données et de guider les citoyens dans la prise de décision concernant leurs frênes. La stagiaire complète de nombreuses étapes lors de son passage sur un terrain privé.

Tout d’abord, elle numérote chacun des frênes qu’elle repère et utilise la géolocalisation pour savoir si l’arbre appartient à la Ville ou au citoyen. Ensuite, elle observe l’état général du frêne, car même s’il semble être en santé, il pourrait être très malade en réalité. Si c’est le cas, elle doit indiquer son taux de dépérissement.

Annabelle Landry note aussi certaines données telles que le nombre de troncs et la circonférence de l’arbre. La première information sert si l’arbre à un taux de dépérissement supérieur à 30 % et doit être abattu. La seconde sert à déterminer l’âge de l’arbre et à savoir combien d’injections de TreeAzin, un pesticide utilisé pour combattre l’agrile du frêne, doivent être données.

Mme Landry indique finalement si chacun des signes et symptômes est observable ou non. Parmi ceux-ci, on retrouve la présence de galeries sinueuses qui montrent que les larves de l’agrile du frêne se sont logées entre l’écorce et le tronc. Des trous d’émergence peuvent aussi être détectés, ce qui signifie que l’agrile du frêne a pénétré dans l’écorce. La décoloration des feuilles et de l’écore sont aussi des signes d’une infestation.

Même si la plupart des citoyens qui ont des frênes infestés sont déjà au courant de la problématique, la stagiaire leur apporte des connaissances supplémentaires.

«Quand je fais du porte-à-porte, les gens me posent des questions. Ils apprécient mon passage. Souvent, ça confirme ce qu’ils pensaient et ça les rassure», conclut-elle.