Carignan choisit SPCA Roussillon

La SPCA Roussillon de Delson a décroché le contrat pour s’occuper de la gestion animale à Carignan.
Anciennement Refuge AMR, l’organisme de bienfaisance la SPCA Roussillon recevra un montant d’environ 132 000 $ sur cinq ans pour la capture, la stérilisation et le ramassage de chiens et de chats errants. L’autre soumissionnaire qui était l’organisme à but non lucratif Services animaliers Rive-Sud situé à Boucherville, avait proposé un montant autour de 388 000 $.
« Le conseil avait décidé de bonifier le service avec la SPCA Roussillon avec qui la Ville fait affaire depuis les six dernières années », a affirmé le maire Patrick Marquès après que le conseil municipal ait adopté la résolution du contrat.
Les conseillères Anne Poussard et Stéphanie Lefebvre ont voté contre l’adoption de ce contrat. Cette dernière, vétérinaire de métier, affirme que « certes, la SPCA Roussillon offre des tarifs moindres, mais en utilisant différents moyens que moi je ne peux pas cautionner ».
Stéphanie Lefebvre soutient que « le vétérinaire qui offre les services, je ne l’ai pas trouvé dans le tableau de l’Ordre des vétérinaires, ce qui est pourtant une obligation légale pour pouvoir pratiquer des actes ».
Le Journal de Chambly a pu vérifier cette affirmation pour constater que Dr. Jordyn Hewer figure bel et bien comme vétérinaire dans la liste de l’Ordre des vétérinaires du Québec.
À ce sujet, l’élue de l’opposition juge que celui-ci travaillerait seulement deux jours par semaine contrairement au vétérinaire de Services animaliers Rive-Sud qui serait, lui, à temps plein. Elle soutient, par ailleurs, que le conseil « n’a pas d’obligation d’aller vers le plus bas soumissionnaire », du fait que Services animaliers demeure un organisme sans but lucratif.

« Certes, la SPCA Roussillon offre des tarifs moindres, mais en utilisant différents moyens que moi je ne peux pas cautionner. » – Stéphanie Lefebvre

Un autre son de cloche

Diane Morneau, conseillère de la majorité, affirme que l’administration a comparé les deux soumissions pour constater que « chacune a des choses uniques et différentes options. Ce qui a pesé lourd, c’est que la SPCA (Roussillon) est la seule à pouvoir faire respecter la réglementation municipale et provinciale ». Et d’ajouter : « quand on a des cas d’aboiements, des cas d’excréments non ramassés. (Celle) de Boucherville ne peut pas s’impliquer dans ces cas-là. Elle ne peut pas s’impliquer non plus dans les cas de cruauté animale ».
Invitée par le Journal de Chambly à préciser si la SPCA de Roussillon allait se déplacer pour ramasser les excréments, Diane Morneau répond que l’intervention se fera « si la personne (les) laisse à répétition, elle peut recevoir des amendes ».
Et si Carignan avait choisi Services animaliers Rive-Sud, poursuit la conseillère, le coût serait « triple pour soigner des animaux à Boucherville, mais qu’est-ce qu’on fait de ceux qui sont sur notre territoire ».
L’élue de la majorité a insisté sur le fait qu’«en moyenne, une cinquantaine d’interventions par an » consistait à ramasser des animaux morts et que « l’an dernier, (le taux) était de 90%. (Dans) la moitié des cas, on ne peut rien faire. Le choix de la SPCA de Roussillon est la meilleure solution. »
Pour Diane Morneau, Services animaliers Rive-Sud est voué « plus à la sensibilisation ».

Budget participatif

La population a jusqu’au 1 juin 2018 pour soumettre à la municipalité des projets d’immobilisation à même une enveloppe de 50 000 $. Les propositions doivent « respecter la réglementation municipale et s’inscrire dans les domaines de compétence de la Ville, comme les loisirs, la culture, la vie communautaire, la sécurité, l’environnement ou les travaux publics ».
Un vote populaire tenu au cours du mois d’août va déterminer les trois projets retenus. Le ou les gagnants seront dévoilés le 5 septembre, lors de la réunion du conseil municipal. La réalisation du projet est prévue pour 2019.
L’administration municipale pourrait collaborer avec les citoyens quant à la réalisation d’un projet exigeant des qualifications, à titre d’exemple, en matière de chiffres.

D’autres échos

Le maire Patrick Marquès a reçu des félicitations de la part de Sylvie Daunais pour la capsule vidéo mise en ligne sur le site Internet de la municipalité. La citoyenne note toutefois : « avec étonnement, le contenu de la vidéo ne m’a pas semblé être le reflet de ce qui s’est passé pendant l’assemblée. Certes, il est en tous points conforme à l’ordre du jour, mais aucune discussion avec vos citoyens n’est abordée. Ce qui ne m’apparaît pas aussi transparent que je le souhaiterais ».
Elle ajoute apprécier « ce premier essai et surtout j’apprécie que cela ait été réalisé dès le début de votre mandat, mais ça ne semble pas être l’équivalent de votre promesse de filmer et de mettre en ligne les assemblées complètes du conseil. »
Sylvie Daunais dit espérer « une bonification de la formule pour les futures diffusions ».
« C’est quelque chose que l’on va regarder », a promis le maire.