Campagne Bien Attaché : les parents passent le test

L’ajustement des sièges de voiture pour enfants peut donner la migraine aux parents. Sont-ils bien ajustés ? La ceinture est-elle assez serrée ? À quel âge peut-on tourner les enfants vers l’avant ? Les policiers étaient à la garderie La boîte à soleil pour répondre aux questions des parents qui venaient chercher leurs enfants, le 19 septembre, dans le cadre de la campagne Bien Attaché, déployée par le Regroupement des centres de la petite enfance (CPE) de la Montérégie (RCPEM).
Vers 16 h, Annabelle Lefebvre est l’une des premières à faire inspecter ses bancs par le policier sociocommunautaire, Pierre Tremblay. « J’ai trois enfants et ça m’inquiétait parce que je n’ai pas trois ancrages surélevés en arrière pour les sièges », a-t-elle expliqué, lors du passage du Journal sur les lieux.
Pendant les vérifications, le policier a rassuré bien des parents en défaisant quelques mythes sur ces installations. « Si tout rentre, c’est que ça fonctionne. Pour les coquilles, elles ne doivent pas être complètement immobiles, puisque c’est l’enfant qui bouge si elles sont très fixées en cas d’impact », a informé le sergent Tremblay.
« Il doit être assis dans quelque chose qui lui permet de porter la ceinture. »
Il conseille de serrer la ceinture pour laisser passer un doigt d’épaisseur aux épaules. « Quand l’enfant est assis au fond de son siège et que ses genoux plient et que le baudrier n’est pas dans le cou, c’est que le siège est bien ajusté », a résumé le porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent.
Contrairement à la croyance populaire, les sièges pour enfant ne fonctionnent pas nécessairement avec le poids et la taille de l’enfant. « Il doit être assis dans quelque chose qui lui permet de porter la ceinture », a-t-il clarifié.

De bons conseils

Au cours des vérifications au Québec, les inspecteurs constatent régulièrement que les sièges d’appoint sont retirés trop tôt des véhicules. Les parents peuvent enlever le siège lorsque le dos de l’enfant est appuyé au dossier, que ses genoux sont pliés au bout du siège, que la ceinture passe au milieu de l’épaule, sur la clavicule et que la ceinture repose sur ses hanches.
À leur arrivée, bien des parents étaient satisfaits de pouvoir poser leurs questions aux policiers. Ils étaient nombreux à attendre leur tour pour faire la vérification. C’est le cas de Maga Babou, qui a appris comment mieux attacher le siège d’appoint de son garçon.
Plusieurs parents se questionnaient à savoir à quel moment ils peuvent tourner les sièges pour enfants vers l’avant. Selon le sergent Tremblay, cette position vise à protéger les petits des impacts. « Dans cette position, la tête ne part pas par en avant et on protège la structure osseuse des enfants », a-t-il démontré.
« C’est important de vérifier, surtout lorsqu’on sait que les bancs mal installés sont la plus grande cause de blessures pour les jeunes », a signalé une autre maman, Anne-Marie Hébert.
Comme l’indique le RCPEM dans son communiqué, il est de la responsabilité du conducteur de s’assurer que les passagers de moins de 16 ans portent la ceinture de sécurité. Dans le cas contraire, les automobilistes s’exposent à une amende de près de 80 $ en plus de trois points d’inaptitude.
Jusqu’au 11 octobre, des dizaines de vérifications de bancs et de sièges pour enfants seront tenues dans les services de garde et CPE du coin, ainsi que dans les écoles primaires.

La campagne Bien Attaché en quelques chiffres :

2542 vérifications tenues en Montérégie en 2016.
49,7 % des sièges pour bébé étaient utilisés correctement.
39,7 % des sièges pour enfant étaient utilisés correctement.
81 % des sièges d’appoint étaient utilisés correctement.
50,8 % des enfants utilisant la ceinture de sécurité seule étaient attachés correctement.
19 sièges étaient utilisés malgré qu’ils avaient dépassé leur date d’expiration.