Budget du Québec : pas de réinvestissement selon Jean-François Roberge

BUDGET. Le député de Chambly, Jean-François Roberge, juge que le budget présenté par le gouvernement Couillard ne représente pas un réinvestissement dans les services, mais plutôt une consolidation des coupes des dernières années.

En tant que porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, il considère que la croissance de 3% du budget pour le système scolaire est encore trop faible puisqu’elle couvre à peine les coûts du système. Il rappelle que le premier ministre Philippe Couillard avait promis, lors des élections il y a deux ans, une augmentation de 3,5% par année.

«Au moment où, selon lui, on est en réinvestissement, il est encore en bas de sa promesse électorale», affirme-t-il.

M. Roberge déplore aussi que les montants aient été annoncés sur trois ans. «Ils veulent gonfler les chiffres. C’est comme si quelqu’un qui gagne 30 000$ par année, on lui disait tu gagnes 300 000$ sur 10 ans. Ils nous annoncent un budget sur trois ans et ils ne seront même plus là», déclare-t-il.

En ce qui concerne les écoles en mauvais état, le député constate l’ajout de 650 M$ sur trois ans, mais il rappelle que le manque à gagner est de 3,5 G$.

«On va arrêter de détériorer nos écoles, mais on est encore loin de la remise en état», soutient-il.

Le système de santé

Pour Jean-François Roberge, l’élimination graduelle de la taxe santé plus rapidement que prévu est une bonne chose, mais il indique que les économies pour les contribuables restent minimes.

«On est dans une micro baisse d’impôts, mais ça en est une. C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas suffisant. Quelqu’un qui gagne entre 40 000$ et 140 000$ va payer 25$ de moins par année. C’est correct, mais j’espère qu’il ne voulait pas amener toute sa petite famille manger au McDo parce qu’il en aura pas assez», lance-t-il.

Arrestations de l’UPAC

Des arrestations de politiciens se sont produites le même jour que le dépôt du budget.

Le député de Chambly a donc profité de l’occasion pour affirmer que le Parti libéral ne peut pas se laver les mains des actes commis au cours des dernières années.

«J’ai le goût de dire que c’est le karma. L’UPAC avait déjà perquisitionné le Parti libéral et là elle arrête celle qui était la vice-première ministre du Parti libéral. Elle a siégé au conseil des ministres du Parti libéral avec une dizaine de personnes qui sont encore ministres. Ça ne fait même pas cinq ans que M. Couillard siégeait avec Nathalie Normandeau», conclut-il.