Boîtes à lettres détruites

Plusieurs habitants de Sainte-Angèle-de-Monnoir ont eu la mauvaise surprise de voir leur boîte à lettres littéralement défoncée la semaine dernière. La faute à une déneigeuse qui a visé trop large.

C’est un véritable abat! Une bonne partie des boîtes à lettres du chemin du Vide, à Sainte-Angèle-de-Monnoir, est hors service. Elles sont tantôt défoncées, tantôt complètement détruites. Certaines sont remises tant bien que mal pour recevoir le courrier, d’autres ont tout simplement disparu de la circulation. Le coupable étant tout désigné puisqu’il s’agit de la déneigeuse qui a causé pareils dégâts dans d’autres rues du village. « C’est la troisième fois en quatre ans, regrette une résidente. L’année dernière, nous avions réclamé auprès de l’entreprise une nouvelle boîte. Cette fois, on nous l’a livrée sans rien demander. Elle a été déposée dans la cour. Bon, le problème est que nous avions une belle boîte à 50 $ et on nous la change pour une autre en plastique à 25 cents. »

« Mais cela ne remet pas en cause notre confiance envers ces déneigeurs. » – Denis Paquin

Un tel résultat amène la résidente à se poser la question. « A-t-il conduit sous influence de l’alcool ou de la drogue? On voit que beaucoup de monde se plaint sur les réseaux sociaux. Un habitant affirme même avoir tout filmé! » Un peu plus loin dans la rue, une autre habitante vit cette péripétie pour la première fois. « Nous sommes tout de même arrivés récemment. L’entreprise nous a rapidement dédommagés avec une nouvelle boîte aux lettres. On présume que le déneigeur manquait d’expérience. » Enfin, une dernière résidente dédramatise aussi la situation. « On rajoutera une nouvelle boîte, on ne demandera rien à l’entreprise. »

Danger potentiel

L’entreprise en question, Frégeau & Fils, travaille depuis plusieurs années avec Sainte-Angèle-de-Monnoir. Si l’entrepreneur n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue, le maire Denis Paquin s’est exprimé sur la situation. « Je sais que ce n’est pas la première fois que cela arrive et la situation actuelle est pire que les précédentes. Mais cela ne remet pas en cause notre confiance envers ces déneigeurs. Nous continuerons à faire appel à eux lors des prochaines chutes de neige. On est désolés pour la situation, mais le principal est que l’entreprise assume les conséquences de ses erreurs. »

Si, au-delà des coûts engendrés, l’épisode pouvait prêter à sourire, l’activité de déneigeur reste dangereuse. Lundi dernier, un tracteur à neige a percuté un jeune garçon de 16 ans dans le stationnement des Galeries Laval. La malheureuse victime est décédée. Chaque hiver, les déneigeuses sont impliquées dans trois accidents causant la mort, selon une statistique remontant le fil des dix dernières années.