Aux urnes le 1er octobre

La campagne électorale a démarré de façon officielle jeudi 23 août lorsque le premier ministre Philippe Couillard s’est rendu chez le Lieutenant-gouverneur pour lui demander de mettre fin aux travaux de l’Assemblée nationale, ce qui entraine automatiquement le déclenchement des élections.
Jusqu’à présent, quatre candidats ont manifesté leur volonté d’être choisi comme député pour la circonscription de Chambly. Jean-François Roberge, de la Coalition Avenir Québec va tenter de conserver son siège. En face de lui, on retrouve Christian Picard du Parti québécois, François Villeneuve du Parti libéral du Québec, et Francis Vigeant pour Québec solidaire. Ces aspirants candidats ont jusqu’au 15 septembre à 14h  pour déposer leur déclaration de candidat de façon officielle.
Un peu d’histoire
La circonscription portant le nom de Chambly a été créée en 1829. Il faut attendre 1972 pour voir des ajouts des parties des circonscriptions de Rouville et de Verchères. Le comté n’a pas connu de changements à la suite de la refonte de la carte électorale en 2013.  La dernière modification date de  2011 où Saint-Bruno a été cédée à Montarville. Composée des municipalités de Chambly, Carignan, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Richelieu, elle comptait 49 910 électeurs en 2017.
Tour à tour, la circonscription a été représentée par les conservateurs et les libéraux jusqu’en 1939 où les premiers ont été remplacés par l’Union nationale. Ce n’est qu’en 1976 que le Parti québécois fait élire alors Denis Lazure. La formation péquiste cède le comté aux libéraux en 1985 et 1989 pour le récupérer en 1994 et le perd de nouveau en 2003. Ensuite, la circonscription tombe durant un an entre les mains de l’Action démocratique du Québec en 2007-2008. Bertrand St-Arnaud du PQ gagne l’élection et va rester jusqu’en 2014 ou l’actuel député sortant Jean-François Roberge va le succéder lors de la vague caquiste qui a fait élire sept députés en Montérégie.
Une campagne de 39 jours
Jean-François Roberge va-t-il réussir comme il a pu le faire lors des élections de 2014, où il a eu un résultat serré, soit 34,24 % des voix contre Bertrand St-Arnaud qui a obtenu 33,09 % ? Magdala Ferdinand du PLQ suivait alors avec 22,21 % et Francis Vigeant de QS a récolté 7,39%.

34,24 % est le score obtenu par Jean-François Roberge

D’ordinaire, il n’y avait pas de date précise pour la dissolution de l’Assemblée nationale et le déclenchement des élections, toutefois avec un scrutin désormais à date fixe, le maximum qu’une campagne électorale peut durer est de 39 jours. Une assez longue campagne électorale où tous les candidats auront amplement le temps et la possibilité de se prononcer sur des enjeux locaux importants.
Règles à suivre et dates à retenir
Le directeur général des élections (DGE) Pierre Reid, tient à « aviser les électrices et électeurs ainsi que tout groupe et toute organisation que des règles encadrent les interventions partisanes en période électorale. (…) Application mobile, site Web, événement, publicité, conférence de presse : peu importe la forme, toute intervention qui présente un coût, qui a un effet partisan et qui se produit pendant la période électorale doit être autorisée et payée par l’agent officiel d’une personne candidate ou d’un parti politique. Il y a toutefois quelques exceptions, comme un article dans un journal ou toute autre couverture médiatique », peut-on lire sur le site Internet du DGE.
Afin d’encourager la population à exercer  son droit de choisir celui qui va la représenter, en plus du jour de scrutin le 1er octobre, il y aura sept jours de vote par anticipation, soit du 21 au 27 septembre.
Les gens ont aussi la possibilité de voter par la poste s’ils se trouvent de façon temporaire à l’extérieur de la province. Ils doivent dans ce cas remplir les conditions d’admission et effectuer une demande d’inscription au plus tard le mercredi 12 septembre à 23 h 59.
Rappelons que pour voter, il faut avoir 18 ans, être citoyen canadien, être domicilié au Québec depuis six mois, et ne pas être sous curatelle ou avoir perdu ses droits électoraux.