Apprivoiser le Dragon
Eric McCutcheon, un Chamblyen, est le cofondateur de l’entreprise Walter, compagnie ayant développé une application qui permet de regrouper tous les renseignements d’un immeuble au même endroit. Le 31 octobre, il a bravé l’antre du Dragon alors qu’il présentait son produit à l’émission Dragon’s Den, diffusée sur les ondes de CBC.
Accompagné de Thierry Skoda, l’un des trois cofondateurs de l’entreprise, celui qui demeure à Chambly depuis 2013 n’était pas confronté à une légère tâche. En effet, exécuter un pitch de vente à un panel constitué de ces six férus de la finance, pour qui l’argent n’a plus de secret, représente matière à se sentir réduit dans son slip. Ce qui n’a toutefois pas été perceptible alors qu’Éric McCutcheon a livré une performance inspirée et inspirante, comme en fait foi le résultat.
« C’est stressant, car tu as une caméra braquée sur toi tout au long de ta présence, bien avant d’arriver sur le plateau. Par contre, une fois que tu fais ton argumentaire de départ, le stress tombe. Nous sommes crédibles dans notre domaine. On maîtrise bien ce qu’on fait. On savait quelles questions ils nous poseraient et on était bien préparés », exprime l’homme de 37 ans, qui n’en était pas à ses premières armes à l’écran, lui qui a été le grand gagnant de la toute première édition d’Occupation Double en 2003.
« Dès que nous sommes sortis, les assistants personnels des Dragons nous ont sollicités. » Eric McCutcheon
Résultat
La demande des entrepreneurs était de 100 000 $ pour 5 % de l’entreprise. Après un argumentaire bien tissé, plusieurs Dragons se sont manifestés et ont offert d’allonger les billets afin d’adhérer à l’aventure. Après délibération, le choix des deux hommes s’est arrêté sur Michele Romanow et Lane Merrifield, amadouant les Dragons d’une convaincante dextérité.
« Au départ, nous savions qu’ils étaient plus susceptibles d’être intéressés et ce sont eux que nous ciblions, idéalement. Nous avons accepté une offre à 200 000 $ pour 10 % de la compagnie.
Marché à conquérir
Principalement répandue à Montréal, sur la Rive-Sud et sur la Rive-Nord, secteur de la métropole, l’application Walter est utilisée par environ 25 000 portes. C’est toutefois hors du Québec que Walter veut étendre ses tentacules.
« Nous avons choisi la version canadienne de l’émission car nous voulons toucher le marché canadien également. Nous venons d’ailleurs d’acquérir notre premier client américain. C’est vers ces marchés que nous allons », développe l’ambitieux entrepreneur.
Une fois que le marché est conclu
« Dès que nous sommes sortis, les assistants personnels des Dragons nous ont sollicités. Le vrai travail s’amorce et on tombe dans le robuste de l’histoire. Pour l’instant, le travail se fait à distance avec les Dragons », conclut Eric McCutcheon.
