Annulation de la semaine de relâche: Un taux d’absentéisme en hausse

ÉDUCATION. Un élève sur cinq était absent jeudi, à la veille d’une journée pédagogique, dans les écoles de la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR), où la semaine de relâche a été annulée.

Sur les 17 200 jeunes élèves, 712 étaient absents le lundi comparativement à 3500 le jeudi. Le taux d’absentéisme est donc passé de 4% à 20%. Ce dernier chiffre n’est toutefois pas officiel puisque que la CSDHR n’a pas mandaté un membre du personnel de prendre les présences, mais a plutôt appelé certaines directions d’école.

L’augmentation graduelle du taux d’absentéisme en raison de l’annulation de la semaine de relâche ne surprend pas la présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières, Andrée Bouchard, qui juge qu’elle est principalement due à la proximité de la journée pédagogique du vendredi. Les familles pouvaient bénéficier d’un congé de quatre jours si les enfants n’allaient pas à l’école le jeudi.

«On savait que les gens qui avaient des habitudes durant la semaine de relâche et qui n’ont pas pu les réaliser profiteraient du fait qu’il y avait une journée pédagogique vendredi», affirme Mme Bouchard.

Pas d’impact sur la réussite

La présidente de la CSDHR assure que les enseignants feront tout en leur pouvoir pour que les élèves qui étaient absents la semaine dernière ne soient pas pénalisés.

«Cette semaine, probablement qu’il va y avoir des exercices de récupération, peut-être des devoirs, des reprises de certaines activités. On peut bien ne pas avoir de semaine de relâche, mais on va s’arranger pour que nos élèves réussissent quand même», déclare-t-elle.

Andrée Bouchard spécifie que les enseignants sont habitués d’offrir de la récupération, car plusieurs familles prennent congé durant l’année, et amènent, par exemple, leurs enfants dans le sud. Les absences de la semaine dernière ne sont donc pas uniques.

Éviter une situation semblable

Malgré tout, Mme Bouchard considère que l’annulation de la semaine de relâche a été néfaste pour tous et espère qu’une situation semblable ne se reproduira pas.

«Ce n’est pas pour rien que depuis 30 ans il y avait une relâche au calendrier scolaire. C’est bénéfique pour les enfants, les enseignants et les autres membres du personnel. Ça servait à se remettre à jour avant la période de fin d’année. Je pense que ça a fait un climat plus difficile dans les écoles», soutient-elle.

La présidente de la CSDHR se montre confiante pour les négociations et croit qu’il y a de l’ouverture autant du côté de la commission scolaire que du Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu. Elle rappelle qu’un calendrier scolaire pour 2016-2017 incluant une semaine de relâche a déjà été déposé auprès du syndicat.

«Je ne pense pas qu’on va vivre deux fois une année comme ça», conclut-elle.